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4 Avr 2011 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Avis croisés des experts pour faire face aux coupures intempestives d’électricité et pour approvisionner toutes les villes et zones rurales du Cameroun.

2011 est une année d’élection présidentielle au Cameroun.  Et en cette année cruciale pour les hommes politiques, il risque d’avoir de sérieux problèmes d’approvisionnement en électricité dans les villes du Cameroun. En novembre 2010, Electricity Development Corporation (Edc), citée par l’Apa, affirmait que la production énergétique du Cameroun pouvait baisser de 26 à 30 Mégawatts en 2011.

Actuellement, cette production est d’environ 1 060 Mw. La demande, elle, évolue de 6% à 8% chaque année, d’après Aes-Sonel. Soit un besoin supplémentaire annuel d’environ 30 Mw.
Pour faire face à la baisse annoncée, le gouvernement camerounais a opté pour la solution thermique. Ceci, en attendant l’aboutissement des grands projets de barrages hydroélectriques qui, pour la plupart, n’ont pas été lancés.

Ainsi, le ministère de l’Energie et de l’Eau a initié le Programme thermique d’urgence. Un programme qui consiste à louer des groupes électrogènes fonctionnant au fuel. Ce programme comprend deux composantes. Selon le ministre de l’Energie et de l’Eau, Michaël Ngako Tomdio, « la première composante porte sur l’acquisition et l’installation clé en main des groupes électrogènes fonctionnant au fuel léger d’une capacité totale de 40 Mw dans les villes de Mbalmayo, Ebolowa et Bamenda et la seconde sur la location pour une durée de deux ans des groupes électrogènes d’une capacité de 60 Mw pour sécuriser l’alimentation en électricité de la capitale Yaoundé ».

Le projet vise « à accroître la production électrique au Cameroun afin de faire face à la demande croissante et de combler en partie le déficit énergétique notamment dans les zones particulièrement exposées aux interruptions de la fourniture d’électricité », explique Michaël Ngako Tomdio.

En octobre 2010, le ministère des Finances, le Minee, Afriland first bank et Ecobank ont signé une convention de prêt de 32 milliards de francs Cfa pour la mise en œuvre de ce programme.

Avis d’experts
La solution thermique n’est pas toujours la meilleure. Car bon nombre d’experts privilégient les barrages hydroélectriques (voir encadré).  C’est ce que pense Georges Williams Tchamen, conseiller hydraulique. Pour lui, « le Cameroun est identifié comme un détenteur d’un des plus grands potentiels hydroélectriques en Afrique (994 Terawatts, près de 12 000 MW, ndlr). Il faut simplement développer ce potentiel. C’est vrai qu’une fois cela dit, il faut avoir la bonne démarche ».

Guy Abouna, cadre au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, pense qu’il faut passer à l’action. « Passer à l’action veut dire faire des choix et les évaluer. (…) Sans nouvelles industries, il n’y a pas de justification de nouveaux barrages hydroélectriques. Vous imaginez mal un pays comme le nôtre qui, déjà, a un secteur industriel moyen, et qui se veut un dragon en Afrique centrale sans secteur industriel ? », Se demande-t-il.
Guy Abouna n’exclut pas aussi les énergies renouvelables. Pour lui, « l’énergie solaire et l’énergie renouvelable sont des options que l’on peut également envisager pour le service public et les zones isolées, car le Cameroun n’a pas un taux d’électrification rurale élevé. Mais, actuellement, les options consistent à consolider le secteur industriel ».

Cependant, d’autres observateurs pensent que pour résoudre rapidement le déficit énergétique du Cameroun, il ne faut pas toujours de grands projets. Paul Gérémie Bikidik, président du Réseau associatif des consommateurs de l’énergie (Race), pense que la solution reste la petite hydroélectricité.

« Au lieu de se lancer dans des projets hydrauliques pharaoniques, titanesques et budgétivores tels que Lom Pangar ou Memve’ele, le gouvernement devrait privilégier la petite hydroélectricité. A ce jour, plusieurs études ont été menées qui montrent qu’on peut construire des mini-barrages hydroélectriques par endroits sur toute l’étendue du territoire national. Ceci peut permettre d’alimenter plusieurs petites et moyennes localités, de façon à les rendre autonomes par rapport au reste du périmètre de distribution concédé le 18 juillet 2001 », explique Paul Gérémie Bikidik.

Quelques projets de barrages hydroélectriques au Cameroun

LOM PANGAR : retenue de 6 000 m3 d’eau et usine hydroélectrique de 30 MW
NACHTIGAL 330 MW
SONG MBEMGUE 950 MW
MEMVE’ELE 120-201 MW
KIKOT 350-550 MW
NJOCK 270 MW
NGODI 475 MW
SONG NDONG 250-300 MW
NYANSOM 375 MW
BAYOMEN 470 MW
MOUILA-MOGUE 350 MW
BAGANGTE 90 MW
WARAK 50 MW
COLOMINES 12 MW

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