Solution envisagée par le ministère de l’Energie pour les villes de Yaoundé, Bamenda, Ebolowa et Mbalmayo dans son Programme thermique d’urgence, en attendant l’aboutissement des grands projets hydrauliques.

Louer des groupes électrogènes fonctionnant au fuel pour faire face aux multiples délestages observés dans certaines villes du Cameroun. Voila ce que propose le ministère de l’Energie et de l’Eau. Il a initié un projet dans ce sens en mars 2010 qu’il a appelé « Programme thermique d’urgence ». Selon le ministre Michaël Ngako Tomdio, « le projet vise à accroître la production électrique au Cameroun afin de faire face à la demande croissante et de combler en partie le déficit énergétique notamment dans les zones particulièrement exposées aux interruptions de la fourniture d’électricité ».

Le Programme thermique d’urgence comprend deux composantes : « La première porte sur l’acquisition et l’installation clé en main des groupes électrogènes fonctionnant au fuel léger d’une capacité totale de 40 MW dans les villes de Mbalmayo, Ebolowa et Bamenda et la seconde sur la location pour une durée de deux ans des groupes électrogènes d’une capacité de 60 MW pour sécuriser l’alimentation en électricité de la capitale Yaoundé ». Pour ce faire, deux sociétés ont été sélectionnées. Il s’agit de la société égyptienne Elsewedy pour la première composante (40 MW) et de la société britannique Aggreko pour la deuxième composante (60 MW). Le premier projet est financé, d’après les chiffres présentés par le Minfi à hauteur 31 milliards de francs cfa (probablement revu à la baisse), alors que le second attribué à Aggreko coûtera 22,4 milliards de francs Cfa (après la prise en compte des réserves du Minfi).

Le projet va se concrétiser en 2011 avant l’élection présidentielle. Car, d’après nos sources, le gouvernement ne veut pas avoir à faire aux délestages à cette période. Délestages qui pourraient déboucher sur les soulèvements populaires comme à Abong-Mbang en 2007.
D’après Michaël Ngako Tomdio, l’énergie produite sera vendue à la société concessionnaire de service public, Aes Sonel. Un responsable d’Aes sonel confirme que l’énergie sera achetée, comme cela se fera avec la Kribi Power Development Compagny qui va également vendre sa production à Aes Sonel. « Tant qu’il y a la demande, on va acheter. Le problème va peut être survenir lors de la fixation du prix de vente, car la fixation des prix ici répond à des calculs économiques très précis », a-t-il confié.