Le président du bureau confédéral de Confédération syndicale des
travailleurs du Cameroun, Maximilien Ntone Diboti, et son secrétaire
général ne s'entendent plus sur le respect des statuts.
Le secrétaire général de Confédération syndicale des travailleurs du
Cameroun (Cstc), Jean-Marie Zambo Amougou, et le secrétaire confédéral
à l'organisation de la Cstc, Abraham Baboule, ont tenu une conférence
de presse le 31 juillet 2010 à la Bourse du travail de Messa à
Yaoundé. Au cours de cette rencontre, les deux cadres de la
confédération s'en sont pris au président du bureau confédéral de la
Cstc, Maximilien Ntone Diboti. Celui-ci est accusé de violer les
statuts de la Cstc, d'effectuer des tournées de propagande dans les
régions du pays dans le but de lever le verrou de la limitation des
mandats (lors du congrès qui se tiendra en novembre prochain) et de
s'immiscer dans les activités des secrétaires confédéraux qui ne
rendent compte qu'au secrétaire général.
Il se dessine désormais deux camps au sein de la Cstc : les contre et
les pour la révision des statuts. « S'il y a deux camps, c'est que le
président est seul dans son camp. Et les autres syndicalistes de la
Cstc sont dans l'autre camp. Aujourd'hui, il se lève et il commence
une campagne qui consiste à faire sauter le verrou de la limitation
des mandats. Qui a-t-il consulté ? Ce n'est pas un problème de camps.
C'est un problème de respect des textes. Si ses prédécesseurs avaient
fait comme il entend faire, serait-il président aujourd'hui ?»,
s'interroge le secrétaire confédéral à l'organisation. L'article 37
des statuts de la Cstc dispose que le mandat du président confédéral
et du secrétaire général est de cinq ans renouvelable une fois.
Pour Abraham Baboulé, il faut que la procédure soit respectée,
c'est-à-dire la validation du projet de modification des statuts par
le bureau confédéral et le conseil confédéral, avant son inscription à
l'ordre du jour du congrès. Une procédure qui n'est pas respectée par
le président, de l'avis d'Abraham Baboulé.
Joint au téléphone hier, 1er août 2010, Maximilien Ntone Diboti se
défend : « C'est tout un arsenal qui décide de la modification et non
moi. S'il y a un problème, qu'ils attendent le conseil confédéral qui
se tient ce mois-ci pour se plaindre ». Concernant les accusations sur
ses « tournées de propagande », il affirme qu'il est dans son droit. «
Mais qui est le président confédéral ? C'est moi. Ce n'est pas en
étant assis dans mon bureau que je vais faire mon rapport d'activité
aux syndicalistes. On m'a donné un mandat. Et c'est ce mandat qui me
confère la possibilité de faire ces tournées », affirme-t-il.
0 commentaires