Le gouverneur de la Banque centrale demande aux Etats de la sous-région Cémac de rester prudents en matière de dépenses publiques.
Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béca) s’est réuni hier, 17 novembre 2011, en session extraordinaire. Au terme de cette rencontre, le gouverneur de la Béac, Lucas Abaga Nchama, a invité les pays de la Cémac à adopter un certain nombre de mesures pour être à l’abri des surprises.
Les six Etats doivent donc, d’après le gouverneur, mener une politique de prudence en matière de dépenses publiques en définissant clairement les priorités, favoriser les échanges entre les pays de la sous-région, accélérer le Programme économique régional, élargir la gamme de matières premières destinés à l’exportation, mais surtout, améliorer le climat des affaires dans les pays de la Cémac « afin de rassurer les investisseurs occidentaux qui frappent à nos portes ». Mais pour l’instant, a rassuré Lucas Abaga Nchama, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. « Au plan intérieur, le secteur pétrole produit de bons résultats, car l’on note une hausse de la production dans tous les pays de la région. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore subi la crise de plein fouet. Non, la dévaluation du Francs Cfa n’est pas en vue. Nous avons un niveau de volume de réserves important », a indiqué Lucas Abaga Nchama en réponse à la question d’un journaliste.
Toutefois, le gouverneur a indiqué que la Béac reste attentif à l’évolution de la crise en Europe. « Nous restons en éveil et nous restons en contact avec les membres du Comité de politique monétaire », affirme-t-il.
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (Bce) s’est réuni le 03 novembre dernier et a baissé d’un quart de point à 1,25% son principal taux directeur. Le franc Cfa étant arrimé à l’Euro, la monnaie européenne, le Cpm a décidé de maintenir inchangées les conditions d’interventions de la Béac. Les prévisions de croissance pour l’année 2011 restent inchangées à 4,8% pour la sous-région. « Pour leur part, les pressions inflationnistes resteraient modérées, quoiqu’en hausse, le taux d’inflation étant prévu à 2,2% en 2011 au lieu de 1,6% en 2010. Enfin, le taux de couverture extérieure de la monnaie demeurerait confortable, autour de 100% », précise le communiqué du président du Cpm, Lucas Abaga Nchama. Il précise que selon les nouveaux textes, le Cpm peut se réunir en session extraordinaire lorsqu’il y a une actualité brulante. Cela a été le cas avec la dernière actualité à la Bce.
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