Le représentant de la région du Nord a battu son homologue du Sud par 72 voix contre 67, samedi dernier au Palais des congrès.

Dans la grande salle du Palais des congrès ce samedi 19 décembre 2009 à 21h20, seule la voix de celui qui dépouille les enveloppes du scrutin est audible. Les cœurs battent fort. 139 électeurs, dont 14 par région, attendent impatiemment le verdict. Le décompte des voix est public. La compétition est serrée. Aucun des deux candidats ne devance l’autre de plus de dix voix. Les écarts entre les bulletins de vote s’amenuisent au fur et à mesure du décompte. Ce qui accroît le suspense. Pour la liste conduite par François Mvo Mvo, les électeurs doivent choisir le bulletin rouge, et pour Abdoulay Abdoulrazack, la couleur verte.
Au finish, Abdoulay Abdoulrazack remporte le scrutin de liste par 72 voix contre 67. Dès, la 70ème voix, une partie de la salle explose de joie. Abdoulay Abdoulrazack est d’abord jeté à terre par ses partisans euphoriques avant d’être porté. Après à genoux, front au sol, il invoque le nom d’Allah, en compagnie de quatre autres membres de son équipe. C’est après ce rituel que le verdict officiel est donné. Mais avant, Abdoulay Abdoulrazack a embrassé son adversaire et lui a remis son bonnet.
Abdoulrazack s’est présenté comme le candidat de l’espoir, la tête de liste du bureau de la détermination, de l’engouement et de la responsabilité. Dans son discours de campagne, il a déclaré aux électeurs qu’à travers le Conseil national de la jeunesse, c’est toute la jeunesse camerounaise qui est interpellée. « On nous a donné l’opportunité. Le temps de changer les choses est arrivé. Il est temps de s’aimer, de s’organiser et de proposer pour le bien-être de tous ». François Mvo Mvo, juriste internationaliste et cadre d’administration au ministère des Finances, a quant à lui, félicité son adversaire et a invité ses partenaires à soutenir le bureau exécutif national. Après son élection, Abdoulrazack a remercié tout ceux qui se sont rapprochés de lui et a appelé tous les jeunes, y compris les perdants, à l’unité : « C’est aujourd’hui que nous allons retrousser nos manches, nous battre et essayer, ensemble, petit à petit, de construire un Cameroun fort. Unissons-nous pour que le Cameroun puisse être fier de ce que nos parents nous a laissé », a-t-il déclaré, avant de conclure que « c’était un combat d’idées, pas un combat d’individus ».