Cavaye Yéguié Djibril tire sur Iya Mohamed

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7 Juin 2011 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Cavaye Yéguié Djibril

Le président de l’Assemblée nationale a fustigé hier, 07 juin 2011, la gestion de la Sodecoton par son directeur général, par ailleurs président de la Fécafoot. Extraits de son discours devant les députés.

« Je voudrais évoquer ici, pour le déplorer, la préoccupante et inquiétante    situation    du    coton camerounais. Une des mamelles nourricières des régions septentrionales depuis des décennies et culture pérenne de choix au même titre que le cacao et le café, le coton national connaît aujourd’hui comme une descente aux enfers malgré le cours alléchant. Cette situation se caractérise par : Une désaffection grandissante des producteurs avec pour conséquence, une chute drastique de la production nationale qui est passée de 300 000 tonnes en 1995-1906, à 114000 tonnes en 2008. De récents efforts auraient relevé à 143.000 tonnes la production nationale en 2010-2011. Force est de reconnaître que nous restons bien loin de nos potentialités réelles. A la désaffection des producteurs, s’ajoute une évasion massive du peu qui reste vers des pays voisins, le Nigeria par exemple, où les prix pratiqués sont trois fois plus intéressants, 600 frs contre 200 frs au Cameroun.

Malgré les garde-fous mis en place par l’Etat, dont l’arrêté ministériel du 11 Septembre 2000 portant suspension de l’exportation du coton graine, l’institution des comités régionaux de lutte contre la fuite du coton, ou encore le plan de restructuration de la filière coton, le phénomène à plutôt pris de l’ampleur tel que les préposés aux garde-fous de l’Etat sont devenus aujourd’hui les acteurs de la fuite de la production nationale. Les convoitises nées de cette frauduleuse activité, ont même abouti à des pertes en vies humaines.
La Société de Développement de la Culture du Coton (Sodecoton), semble impuissante face à ce phénomène. La  représentation nationale, par ma voix, pose les questions suivantes : Le ver serait-il dans le fruit, en d’autres termes, la Sodecoton  porterait-elle, en elle-même, les germes de sa propre destruction ? Est-ce la mort programmée de la société ? Les    mesures    gouvernementales    seraient-elles insuffisantes ? Faut-il désespérer ou alors repenser les conditions d’une véritable relance des activités cotonnières à tous les niveaux ?
Iya Mohamed

Pour ma part, je reste convaincu que le coton camerounais demeure un produit de choix pour le développement de notre pays et pour la lutte contre la pauvreté. Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, il faut sauver le coton camerounais !!!

Aussi souhaitons-nous que les contours de la culture et de la commercialisation du coton soient revus. On pourrait même envisager la conduite d’une étude sociologique de la culture du coton, intégrant les facteurs économique et climatique, tout en tenant compte de révolution et du contexte mondial, le monde étant devenu un village planétaire.
En effet, à l’heure des autoroutes de la communication et avec l’amélioration du niveau de scolarisation, le planteur de coton de Maroua est aussi proche de celui de Garoua que de celui de Ouagadougou ou d’Asie.
Il s’agit également de mettre en place un management adapté et dévoué à la cause du coton. Manifestement, la Sodecoton file du mauvais coton. Il faut donc une gestion avec des hommes disponibles et qui ne seraient pas partagés entre des passions multiples car, le coton camerounais ne saurait se gérer en dilettante ou à distance à partir de lointaines arènes. Le gouvernement a la confiance de l’Assemblée Nationale. Les députés sont disposés à connaître de toutes mesures utiles et pertinentes afin de remettre le coton camerounais sur sa trajectoire normale.”
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