Crise de la dette européenne. Le président de l’Assemblée nationale s’est exprimé hier sur la question. Pour le gouverneur de la Béac, il n’y a pas d’inquiétudes pour l’instant.
Les pays de la zone franc Cfa suivent avec attention l’évolution de la crise de la dette en Europe. Notamment parce que le franc Cfa est arrimé à l’euro, la monnaie européenne. Hier, 01er novembre 2011, lors de l’ouverture de la session budgétaire de l’Assemblée nationale, le président de l’Assemblée nationale du Cameroun, Cavaye Yéguié Djibril, s’est brièvement exprimé sur cette crise. « Une situation qui met à mal l’ensemble de l’économie de la planète », a commenté le Pan. Il a donc exigé du gouvernement camerounais un projet de loi de finances et un programme économique, social et culturel réalistes. Car dit-il, le Cameroun n’est pas à l’abri. « Ne vivant pas dans un vase clos, le Cameroun qui compte des partenaires traditionnels en occident pourrait, on s’en doute, comme bien d’autres pays d’Afrique, subir les contrecoups de cette situation », estime Cavaye Yéguié Djibril. Des déclarations qui tranchent avec les assurances de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) la semaine dernière.
« Nous n’avons pas d’inquiétudes, mais nous restons très attentifs à l’évolution des choses », a déclaré le gouverneur de la Béac, Lucas Abaga Nchama, vendredi dernier, 28 octobre 2011. C’était au terme de la réunion du Comité de politique monétaire (Cpm) de la Béac.
Pour le gouverneur, « si la sous région Afrique centrale était exposée, ce serait de manière très limitée ». « Nous appuyons notre argumentaire sur la base de l’observation que nous faisons des canaux de transmissions que nous considérons », affirme Lucas Abaga Nchama.
En clair, explique-t-il, « nos économies dépendent essentiellement de l’exportation des matières premières. Or, nos exportations continuent normalement et leurs cours restent acceptables. Si la crise européenne se combinait avec une baisse substantielle de la demande des pays émergeants, peut être on serait un peu plus inquiets.» C’est pour cela qu’il affirme que la forte demande en matières premières des pays émergents en l’Afrique centrale devrait pouvoir combler les défaillances des pays européens, si c’était le cas. « Je ne vois pas en quoi les turbulences devraient nous toucher tout de suite. Ceci étant, nous restons vigilent et prudents », a déclaré Lucas Abaga Nchama. Celui-ci reste convaincu que l’Europe trouvera une solution à cette crise : « Au regard des mesures que ses différents dirigeants ont récemment prises, nous voulons bien croire que l’Europe a bien repris les choses en main et que les conséquences sur l’Euro seront limitées ».
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