[DIGITAL Business Africa] – Ambiance conviviale et instructive à SUP’PTIC. L’École nationale supérieure des Postes, des Télécommunications et des technologies de l’Information et de la Communication accueille sa tutelle. La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng procède à la cérémonie de lancement du festival de la citoyenneté numérique au Cameroun.
Le cortège des festivités prend son départ dans la région du Centre ce 11 juin 2025 et fera un detour par les 10 régions du pays jusqu’au 25 juillet 2025. Avec en toile de fond: amener les jeunes à adopter des comportements citoyens et patriotiques dans un univers numérique. D’où le thème « tous engagés pour une citoyenneté numérique patriotique ». Le festival est organisé par CODAM technologies et bénéficie de l’accompagnement du ministère des Postes et Télécommunications.
Dans son discours de circonstances, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a indiqué qu’à l’ère du numérique, la société se transforme de manière vertigineuse. Les conséquences sont multiples. On parle de harcèlement et arnaques en ligne, de cybercriminalité, de discours de haine et de fake news. Pour endiguer les effets pervers de la campagne numérique, le Minpostel s’attelle à éveiller l’attention des cybercitoyens à travers des initiatives comme la formation et la sensibilisation des cyberacteurs, la formation des pères éducateurs, les campagnes de sensibilisation en partenariat avec le Conseil national de la Jeunesse, entre autres. La ministre a invité chaque jeune à jouer sa partition pour que la citoyenneté numérique patriotique soit une réalité.
Diagnostic du médecin de la société
Le professeur Armand Leka Essomba, sociologue, a été convié à donner la leçon inaugurale. Il estime que nous évoluons dans un environnement contraignant. À cause de certains facteurs dont la numérisation, l’urbanisation, la mondialisation ou globalisation, la militarisation, la criminalisation, la précarisation, la démocratisation.
Selon lui, la grande transformation d’aujourd’hui est le fait de l’émergence d’un nouveau type d’individu désigné par le vocable « homo numérus » en français « homme numérique ». On est dans l’âge du digital. Cette transformation commande que tout le monde soit embarqué dans le train du numérique.
Le professeur soutient que les réseaux sociaux qui prolongent cette révolution numérique sont une révolution dans la numérisation. Il ajoute que les réseaux sociaux gagnent plus de terrain en raison de leurs atouts, l’extrême publicité. Pour lui, ces plateformes numériques ouvrent un boulevard qui a un impact sur les comportements des internautes.
Le Pr Armand Leka fustige également l’extrémisme, la radicalisation des enfants véhiculée sur le canal des réseaux sociaux. Il confie que beaucoup de gens sont des analphabètes numériques, et donc ne savent pas faire usage des nouveaux outils technologiques.
Pour soigner le mal, le sociologue prescrit la sensibilisation, l’imprégnation des personnes morales à ces nouveaux canaux de communication pour être des instigateurs d’autres types d’innovations.
Par Jean Materne Zambo
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