La subvention à la filière est passée de 40 milliards de franc Cfa en 2004 à 19 milliards de francs Cfa aujourd’hui.
Le directeur général de la Sodécoton, Iya Mohammed, est peiné par la situation actuelle des cultivateurs de coton au Cameroun. « Je vois les revenus des producteurs baisser. Ce sont eux les véritables victimes. Avant, la Sodécoton leur donnait 40 milliards de francs par an. Aujourd’hui, nous leur donnons 19 milliards de francs Cfa », a déclaré Iya Mohammed le 11 mars dernier à Yaoundé, au cours d’un point de presse. Des chiffres concernant la production ont également été révelés. Selon Iya Mohammed, la production du coton au Cameroun a considérablement chuté, comme partout ailleurs en Afrique. De 300 000 tonnes en 2004, l’on est passé à 149 000 tonnes en 2009, révèle le directeur général de la Sodécoton. Ainsi, les 375 000 cotonculteurs camerounais traversent une mauvaise période.
Au rang des problèmes rencontrés figure la baisse du prix du coton. « En plus du problème de vente de nos produits, il y a le problème des engrais. En fait, les prix des intrants sont tous en nette hausse, alors que les prix de vente du coton sont très faibles. Ce qui fait que nous ne rentrons pas dans nos revenus », se plaint Ousman Oumaté, le président de la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun.
Pour venir à bout de ces problèmes, certains producteurs ont choisi de cultiver le soja à côté du coton, tandis que d’autres ont simplement abandonné la culture du coton. Le soja ayant l’avantage de permettre également aux paysans de subvenir à leurs besoins alimentaires. La Sodécoton soutient d’ailleurs cette alternative. « Nous gagnons beaucoup d’argent sur les tourteaux de soja. Cette année, nous avons acheté 7 000 tonnes de soja à des prix intéressants pour les producteurs », affirme Iya Mohammed.
Toutefois, en raison de la demande mondiale qui se fait à nouveau ressentir, les producteurs camerounais estiment que la production sera plus grande cette année et atteindra 250 000 tonnes. C’est ce qu’affirme Ousman Oumaté. Ceci parce que certains cultivateurs qui avaient abandonné la culture du coton y reviennent petit à petit.

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