L’Acdic prépare une manifestation pacifique le 13 mai 2011 à Yaoundé pour demander de bonnes solutions aux problèmes des agriculteurs Camerounais.
La création prochaine d’une banque agricole, la création de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap), la création d’une usine de montage de tracteurs à Ebolowa, l’organisation du Comice agropastoral. Ce sont ainsi les mesures prises (ou en cours de réalisation) par le gouvernement Camerounais pour apporter une solution aux problèmes des agriculteurs et ainsi booster la production agricole. Des mauvaises solutions aux vrais problèmes de l’agriculture camerounaise, de l’avis de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic).
L’association l’a fait savoir au gouvernement à travers des actions de plaidoyer et de lobbying en proposant des solutions (voir encadré). Mais, « ces démarches ont été infructueuses » depuis six ans, explique son président Bernard Njonga.
D’où la décision d’organiser « une manifestation apolitique et non violente » le 13 mai prochain à Yaoundé. Le lieu n’est pas encore définit. Il invite les producteurs et tous les sympathisants de la cause agricole de participer à ce sit-in accompagnés des animaux comme la chèvre, le cochon, le mouton ou encore la volaille.
La manifestation aura pour but de réclamer « un meilleur accompagnement des producteurs, une valorisation des emplois ruraux, une éradication du clientélisme, de la corruption et autres détournements au Minader et enfin une souveraineté alimentaire nationale », précise Njonga.
De l’avis de l’Acdic, les propositions de l’Etat ne sont pas appropriées pour répondre aux besoins des agriculteurs. La construction d’une usine de montage des tracteurs est « inefficace », parce que, explique Bernard Njonga, 97% de producteurs qui fournissent 95% de la production agricole consommée au Cameroun sont des petits producteurs dont le tracteur est inaccessible.
La Banque agricole est inaccessible aux petits producteurs qui ne sont pas crédibles et les causes de l’échec du Fonader et du Crédit agricole du Cameroun sont encore vivaces, c’est-à-dire « trafic d’influence, favoritisme, corruption, détournement, etc. », énumère Njonga.
La Mirap, dont la mission est d’acheter, d’importer, de stocker et d’approvisionner le marché, est de l’avis de l’Acdic, disqualifiée pour les produits frais tels que les tubercules. En plus, l’organisation du comice agropastoral telle qu’elle se fait actuellement ne favorise pas la promotion des agriculteurs.
L’Acdic espère faire entendre sa voix en organisant cette marche.
Quelques propositions de l’Acdic
- · Subventionner sous forme de prime à la production les petits producteurs
- · Créer une agence de soutien à la production
- · Acheter les produits des agriculteurs
- · Faciliter le conditionnement, la conservation et le transport des produits agricoles
- · Créer des marchés
- · Ouvrir auprès des banques commerciales des fonds de garantie pour le financement des grands projets pastoraux
- · Favoriser le foncier pour l’acquisition des terres
- · Introduire la mécanisation à travers les pôles de promotion des productions vivrières
- · Privatiser l’usine de montage des tracteurs et revoir son installation en fonction des bassins mécanisables de production.
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