Béac : Philibert Andzembe convoqué à Libreville

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21 Oct 2009 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


Selon le communiqué du conseil des ministres de lundi dernier, l’actuel gouverneur de la Béac a été rappelé « en vue de son remplacement »

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Le nouveau président Gabonais, Ali Bongo, imprime ses marques. Au cours de son premier conseil de cabinet tenu avant-hier, 19 octobre 2008, il a annoncé un grand toilettage de l’administration et un accent dans la lutte contre la corruption. Il a notamment supprimé des titres de ministres d’Etat et de ministres à titre personnel. Outre ces mesures, Ali Bongo a annoncé « le rappel du gouverneur de la Béac en vue de son remplacement » et l’arrestation des « fonctionnaires gabonais présumés impliqués et résidant sur le territoire national après les malversations financières provisoirement évaluées à 19 milliards de francs CFA au bureau extérieur à Paris de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (Béac) ». Ce sont là des extraits du communiqué final de ce conseil de cabinet.
Philibert Andzembe a-t-il été limogé ? La question a été posée à deux sources ayant requis l’anonymat à la Béac. Si l’un le confirme, l’autre se veut plus prudent. « Je ne peux pas confirmer ou infirmer cette information qui émane des autorités gabonaises. Je pourrais toutefois vous orienter vers l’ambassade du Gabon qui est autorisé dans le cas d’espèce à relayer les décisions qui émanent des responsables de ce pays », répond un cadre de la Béac. A l’ambassade, le responsable de la communication affirme que des informations dans ce sens circulent, mais que rien n’est encore officiellement notifié à l’ambassade. « Nous n’avons pas reçu à l’ambassade une note officielle indiquant que Philibert Andzembe a été limogé. Le conseil des ministres de lundi a planché sur son sort. Et c’est la conférence des chefs d’Etat qui nomme le gouverneur de la Beac », précise le responsable de la communication de l’ambassade du Gabon, Octave Dioba. Toutefois, certains confrères à l’instar l’Apa et Gaboneco annoncent son limogeage.
Deux cibles
Pour l’instant, deux cadres de la Béac ont été mis aux arrêts à Libreville. C’est du moins ce que révèle l’hebdomadaire Jeune Afrique. Il s’agit d’Armand Brice Ndzamba et de Maurice Moutsinga, respectivement comptable du bureau parisien de la Béac entre février 1994 et début 2009 et directeur central de comptabilité au siège de Yaoundé de 2000 à 2007. Ils sont accusés d’avoir occasionné des tripatouillages qui ont fait perdre 19 milliards de francs Cfa au Bureau extérieur de Paris de la Béac. En principe, une délégation d’experts de la Béac devrait se rendre ce mercredi 22 octobre 2009 à Libreville afin d’auditionner Maurice Moutsinga.
Dès lors, plusieurs médias dont Jeune Afrique, annoncent qu’Ali Bongo pourrait proposer à ses homologues de la sous-région l’ex-ministre gabonais délégué a l’Economie forestière dans et ancien du Fmi, Hugues Alexandre Barro Chambrier, pour achever le mandat de Philibert Andzembe, accusé de laxisme dans la gestion de ce scandale. Dans une interview récemment accordée à Cameroon Tribune, celui-ci avait annoncé que deux plaintes contre X relevant du pénal et du civil avaient été déposées le 8 décembre 2008 et le 22 avril 2009 près du Tribunal de grande instance de Paris pour « vols, escroqueries, faux et usage de faux » et qu’il avait également suspendu les contrats de plusieurs personnes qui étaient en poste au Bureau extérieur de Paris au moment des faits.
Agé de 52 ans, Philibert Andzembe arrive à la tête de la Beac en 2007 remplaçant ainsi son compatriote gabonais Jean Félix Mamalepot qui y a passé 17 années. Il a été directeur national de la Beac pour le Gabon dès février 2000. Par ailleurs, il a été pour le compte de la Béac, administrateur de la Banque gabonaise de développement (Bgd) de 2000 à 2007.

Barro Chambrier à la place de Philibert Andzembe ?

Des médias annoncent qu’Ali Bongo pourrait choisir cet ancien administrateur à la Banque mondiale pour achever le mandat de l’actuel gouverneur

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Hugues Alexandre Barro Chambrierpourrait remplacer Philibert Andzembe à la tête de la Béac. C’est ce que pensent certains médias gabonais à l’instar de Gaboneco, Gabonews ou encore l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique. Le gouvernement gabonais proposera ce ministre délégué à l’Economie forestière de l’équipe sortante à ses pairs de la Cémac pour achever le mandat de Philibert Andzembe, pense Jeune Afrique.
Le nom d’Hugues Alexandre Barro Chambrier circulait déjà à Libreville en avril 2007 quand Omar Bongo avait rappelé Jean Félix Mamalepot. Mais selon les médias gabonais, son jeune âge, à l’époque, avait joué contre lui.
Auteur en 1990 de « L’Economie du Gabon », Hugues Alexandre Barro Chambrier est un ancien administrateur du Fmi. Ministre délégué à l’Economie et aux Finances, du Budget et de la Privatisation sous l’ère Bongo père, Hugues Alexandre Barro Chambrier, avait été nommé, le 10 janvier 2007, président du Centre d’assistance technique en Afrique centrale (Afritac), une structure connexe au Fmi. Il connait bien le Cameroun pour avoir travaillé, en tant qu’administrateur Afrique du Fmi, dans le Programme d’ajustement structurel. Docteur en Economie, il est un grand admirateur de feu le Pr Georges Ngango, ancien ministre camerounais de l’Education, ainsi que pour feu Raymond Barre, agrégé d’économie et ancien Premier ministre français.
Au regard de son important carnet d’adresses, sa candidature trouvera probablement l’assentiment des chefs d’Etat de la sous-région en raison de sa fine connaissance des millieux de la finance internationale. A l’Institut international africain, il a été vice-président, travaillant aux côtés d’Alassane Dramane Ouatara, alors président de l’Iia. Il compte aussi le président actuel de la Bad, Donald Kaberuka, parmi ses amitiés.
Actuellement, Barro Chambrier est député à l’Assemblée nationale, conseiller à la mairie de Libreville et membre du bureau politique du Pdg, parti au pouvoir.

Fibre optique, fibre de tensions

Après « la guerre des trois » pour le contrôle de la téléphonie mobile, Mtn, Orange et Camtel se battent à présent pour la distribution d’Internet haut débit au Cameroun.


En août 2009 à Douala, l’entreprise de téléphonie mobile Mtn, à travers sa filiale Mtn Networks Solutions, a entamé les travaux d’implantation de la fibre optique. Une initiative qui a dressé les cheveux de son concurrent Camtel. La société étatique Camtel, jouit en effet d’un droit d’exclusivité « provisoire » sur la gestion de la fibre optique ainsi que des liaisons interurbaines via cette infrastructure de pointe. Les opérateurs Mtn et Orange sont ses clients, tout comme de nombreux utilisateurs de CT Phone qui ont la possibilité d’utiliser le Net. Ce qui ne plaît pas toujours à Mtn et Orange, qui estiment que dans un contexte de libéralisation, ils ont le droit d’implanter la fibre optique.
Camtel a alors vite alerté l’Agence de régulation des télécommunications (Art), qui a énergiquement instruit Mtn d’arrêter les travaux de déploiement de la fibre optique de son projet baptisé « Douala métro ». Plus tard, l’Art reconnaissant l’importance de ce projet va adoucir le ton en demandant que Mtn avise préalablement le ministère des Postes et Télécommunications et la Camtel et non uniquement la Communauté urbaine de Douala comme cela avait été le cas.
Aujourd’hui, Mtn, Orange et Camtel, tous opérateurs de téléphonie mobile, sont concurrents sur le marché de la distribution d’Internet. Orange Multimedia Services offre sa LiveBox depuis avril 2008. Elle offre plusieurs autres services Internet correspondant à différentes bourses. Il s’agit d’Internet haut débit grand public, d’Internet débit business et d’Internet mobile. Une source au ministère des Postes et Télécommunications affirme d’ailleurs que cette société envisage également d’installer des infrastructures de la fibre optique (et l’aurait déjà implantée) par faisceaux hertziens entre les villes de Ngaoundéré et de Garoua.
Avant Orange, en avril 2008, Mtn Network Solutions proposait déjà aux Camerounais Mtn Nomad basé sur la technologie Wimax. Tout comme Orange aujourd’hui, la compagnie distribue Internet à ses clients à différents prix. Fibe Access, Internet Access, Mobil Data et Security. L’entreprise ne cache plus son ambition d’implanter la fibre optique au Cameroun, notamment à Douala. Au Minpostel, on est formel. Mtn et Orange n’ont pas le droit d’implanter la fibre optique.
Camtel, quant à elle, se dit la mère du haut débit. Société étatique, elle détient l’exclusivité de la « gestion provisoire de la fibre optique » au Cameroun à travers la convention de concession à elle attribuée par l’Etat : « Nous tenons la fibre optique », se vante-t-elle sur son site Internet. Mais seulement, cette convention de concession accordée à Camtel par l’Etat du Cameroun a expiré il y a trois ans. Et depuis, l’Etat ne l’a plus renouvelée. En principe, actuellement, Camtel opère dans l’illégalité.

perspectives

Un avenir très Net

La Banque mondiale et le gouvernement camerounais ont chacun lancé des projets pour l’implantation d’Internet haut débit dans l’ensemble du pays

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52 millions de dollars, soit environ 26 milliards de francs Cfa. C’est le montant du prêt que le gouvernement chinois, à travers Exim Bank China, a accordé au Cameroun pour l’implantation de la fibre optique sur une longueur de 3 200 Km répartis sur l’ensemble du territoire national. Une tâche qu’effectuera la société chinoise Huawei Technologies Corporation Limited. L’accord de prêt a été signé le 06 juillet 2009 par Louis-Paul Motazé, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, et Huang Changquing, ambassadeur de la République populaire de Chine. C’était en présence du ministre des Postes et Télécommunications, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, et du directeur général adjoint de la Camtel, Richard Maga.
Concrètement, Huawei Technologies va prolonger les 14 points de sortie du câble de la fibre optique installés le long du pipeline Tchad-Cameroun dans toutes les régions du Cameroun et ainsi rendre accessible le haut débit.
A côté de ce projet national, un autre, sous-régional, a été initié par les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). C’était lors du sommet de N’Djamena le 25 avril 2007. Il s’agit du projet Central African Backbone, en abrégé Cab. Il va également s’appuyer sur le câble à fibre optique installé le long du pipeline Tchad-Cameroun. Le 16 juillet 2009, le secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications, Edouard Ebah Abada, a présenté aux médias ce projet qui sera financé par la Banque mondiale à hauteur de 26,2 millions de dollars, soit environ 11,4 milliards de francs Cfa. Pour sa première phase, le Cab sera expérimenté au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique. Ce projet aura pour but de renforcer l’accès à Internet haut débit et de réduire les prix pour les internautes. 1 660 Km de fibre optique seront à nouveau construits sur l’infrastructure existante. Le Cab, qui sera effectif en 2010, va également permettre aux Etats africains d’harmoniser leurs lois et règlements dans le secteur des Tic. La Banque mondiale entend d’ailleurs s’appuyer sur l’expérience du projet Cab pour financer l’accès à Internet haut débit dans d’autres pays africains. Deux projets qui, bien réalisés, permettront au Cameroun d’avoir une connexion haut débit à l’horizon 2010.

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