D’après certains cadres de la banque, on ne peut envisager le retrait des pièces de 1,2, 5 et 10 francs du marché, parce qu’elles sont boudées par le public.

A la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) actuellement, il n’y a pas de directeur d’émission monétaire qui puisse s’exprimer sur la désaffection des pièces de 1, 2, 5 et 10 francs Cfa par le public et le nombre de pièces commandées et mis en circulation. Nos sources à la banque indiquent néanmoins que, malgré la rareté de pièces d’un et de deux francs, la distribution de l’ensemble des pièces de la gamme de 2006 continue auprès des banques commerciales et dans certains grands magasins. 1 250 milliard de pièces de la nouvelle gamme avaient été commandées en mai 2005 à La Monnaie de Paris, le fabricant de ces pièces.  Pour distribuer ces pièces la banque centrale les conditionne dans des rouleaux qui contiennent un nombre bien défini de pièces qui détermine la valeur du rouleau. Généralement  de 100 000 francs, apprend-on. « Les grandes surfaces et les commerces doivent accepter ces pièces. Si on était dans un pays de droit, on poursuivrait en justice tous ceux qui refusent de faire circuler ces pièces, car la loi condamne ceux-là », explique un cadre de la banque.

Interrogé sur la possibilité d’un retrait des pièces boudées par le public, notre source s’exprime par la négative. « Les pièces monétaires font partie d’une gamme de signes monétaires. On ne saurait retirer une pièce de la circulation pour une quelconque raison. Néanmoins, on peut retirer toute la gamme des pièces. Mais, il faut que cette gamme ait au moins 10 ans d’existence », explique notre interlocuteur. A ce jour, toutes les pièces émises par la Béac depuis 1960 ont de la valeur et peuvent être utilisées dans les pays de la Cémac.