Plusieurs rançons ont déjà été versées aux pirates sévissant aux larges des côtes camerounaises pour la libération des otages.
Le 27 mars 2010, le capitaine ghanéen du bateau Mv Seagull, Denis Zien, et son ingénieur de nationalité camerounaise, détenus à Bakassi pendant trois jours, ont été libérés par leurs ravisseurs après le paiement d’une rançon. Les ravisseurs avaient demandé le paiement d’une rançon de 1,5 millions de dollars américains. Le Jour avait alors indiqué que les ravisseurs, les membres du groupe des pirates Africa Marine Commando, avaient choisi une autre identité pour les négociations.
Le 14 mars 2009 déjà, quatre expatriés occupant le bateau de Tide Water, société sous-traitante de la compagnie pétrolière Pecten, ont été pris en otage aux larges de Bakassi. Le « General » Basuo,chef du groupe pirate Bakassi Freedom Fighters (Bbf), sorti d’une réunion avec les commandants Joro et Smart (les ravisseurs), avait indiqué que ces derniers exigeaient à Pecten une rançon de 500.000 dollars. Les quatre otages seront libérés le 19 juillet après 149 jours de captivité après le versement d’une importante somme d’argent à leurs ravisseurs.
Des exemples comme ceux-ci, il y en a d’autres. Les preneurs d’otages à Bakassi ne demandent pas seulement de l’argent. Le 31 octobre 2008, au large Bakassi, six Français, un Franco-sénégalais, un Tunisien et deux Camerounais ont été pris en otage alors qu'ils se trouvaient à bord du Sagitta Bourbon, un bateau du groupe Bourbon affrété par le pétrolier Total. Ils ont été tous libérés et même reçus par le président Paul Biya, qui s’était personnellement impliqué dans cette affaire après la demande du président français Nicolas Sarkozy de trouver une solution rapide à ce problème. Officiellement, aucune rançon n’avait été payée, mais le commandant Ebi Dari avait confié au Jour que la libération des otages n’avait été possible qu’après un échange de prisonniers et non par accord entre les gouvernements camerounais et les Bff.
Paul Biya avait alors promis de renforcer la sécurité au large de Bakassi. C’est ainsi qu’on a vu en 2009 des soldats du Bataillon d’intervention rapide (Bir) s’installer à Bakassi, et deux navires de guerre français et américain patrouiller le long côtes de Bakassi pour assurer la sécurité dans la zone du golfe de Guinée et former des Camerounais à cet effet.
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