
Le directeur général de la compagnie aérienne nationale dévoile un pan de sa stratégie pour attirer la clientèle.
Quelle sera votre politique pour faire face à la concurrence des compagnies aériennes existantes ?
Si l’on étudie bien la clientèle d’Air France, de Swiss International et des autres compagnies aériennes, l’on se rend compte que la majorité de leurs clients sont des Camerounais. Il y a un réel potentiel et il faut ramener ces clients à Camair-Co, la compagnie aérienne nationale. Je sais que tous les Camerounais ont envie de voyager avec leur compagnie nationale. Je pense que si nos prix sont compétitifs et que si nous avons une meilleure qualité de service, il n’y aura pas de problème pour ramener ces clients. Nous serons grands et encore plus grands que Cameroon Airlines.
Avec combien d’employés Camair-Co va-t-elle commencer ses activités ?
Nous allons lancer nos activités avec 420 personnes.
L’Union Européenne, en collaboration avec l’autorité civile des pays membres, a publié en avril 2010 une liste noire de compagnies aériennes africaines dont les avions ne remplissent pas les règles de sécurité nécessaires. Que fera Camair-Co pour ne jamais figurer sur ce genre de liste ?
Nous allons contacter une organisation internationale de maintenance avec laquelle nous allons travailler. Nos certificats seront calqués sur les standards internationaux. La qualification et la formation des pilotes seront faites au niveau international. Dans ce domaine, il n’y a pas de problème. Nous suivons et respectons tous les standards internationaux. Avec Camair-Co, personne ne pourra dire : ‘’Ceci est une compagnie aérienne africaine, nous n’en voulons pas’’.
Vous travaillez actuellement dans les bureaux de Camair-Co à Yaoundé. A quand l’installation au siège central à Douala ?
Nous allons déménager dans quelques semaines et nous installer dans nos nouveaux locaux à Douala, qui est le siège central de Camair-Co. L’environnement de travail y sera plus convivial et plus moderne. Ce siège est actuellement en rénovation pour le maintenir aux standards d’une compagnie aérienne digne de ce nom.
Quel sera le sort réservé au bureau de Camair-Co de Paris récemment acquis par la Cnps ?
Je ne sais pas encore grand-chose concernant ce bureau de Camair-Co à Paris. C’est un bâtiment qui est vraiment cher pour l’entretien et la location. Il y a la possibilité d’avoir d’autres bureaux à Paris à moindre coût. Dans le domaine de l’aviation, il faut maintenir les coûts les plus bas possible. C’est facile de louer tout un palais, mais cela ne rapporte pas de l’argent.
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