Round-up de quelques problèmes récurrents de la région de l’Est.

Le gouverneur de la région de l’Est, Adolphe Lele Lafrique, a invité vendredi dernier, 04 juin 2010, le directeur général d’Aes Sonel à Bertoua afin de venir s’enquérir des difficultés que les populations de l’Est ont avec l’offre énergétique et qui lui parviennent. Ceci afin d’éviter les émeutes dans les localités de l’Est comme à Abong-Mbang en septembre 2007. Emeutes qui ont débouché à la mort de deux Camerounais et à l’incendie de la préfecture. Jean David Bilé s’y est rendu avec les différents responsables de l’entreprise. Les préfets des quatre départements de l’Est ont, chacun en ce qui le concerne, présenté les problèmes que rencontrent les 17 800 abonnés de la région.
Parmi les problèmes récurrents, il a été noté la fréquence des pannes électriques dues à l’obsolescence des groupes électrogènes. « Normalement, après cinq ans, il faut changer les groupes. Et lorsqu’il y a panne, nous éprouvons des difficultés à trouver les pièces. Par ailleurs, il y a une forte sollicitation des groupes, car la demande énergétique à l’Est est sans cesse croissante et augmente de 10% chaque année », a expliqué Peter Nkeih Ghogomu, le directeur de la production d’Aes Sonel. A côté de ces problèmes, il y a le retard dans la résolution des pannes. Il n’y a pas une équipe de maintenance en permanence dans les localités. Ceux-ci viennent parfois de Yaoundé ou de Douala. Le mauvais état des routes dans la région participe au rallongement de la fréquence des interruptions d’électricité.
Après les problèmes techniques, l’on a évoqué les problèmes de réseau. Le Dg d’Aes Sonel relève par exemple l’effondrement précoce des poteaux, le vandalisme des équipements ou encore les feux de brousse qui détruisent les poteaux. Face à ces problèmes, les sous-traitants refusent très souvent de venir effectuer les travaux de réhabilitation à l’Est en raison du mauvais état des routes, explique Jean David Bilé.
Au cours de la réunion de vendredi, le préfet du département de la Kadeï, Dominique Niansi, a également mis sur la table de discussion ce qu’il a appelé « une absence de coordination réelle à Aes Sonel». Ceci parce que, dit-il, personne n’est habileté à l’Est à résoudre les problèmes de pannes électriques. « C’est chaque responsable d’Aes Sonel ici qui vous étale son incompétence lorsqu’il y a problème. On vous dit chaque fois que c’est Yaoundé ou Douala qui peut intervenir pour résoudre le problème », affirme le préfet. Le délégué régional a cependant souligné que les multiples travaux de réhabilitation du réseau en vue d’une amélioration de la qualité du service sont également considérés par les populations comme une source de délestage.