Albanie : Le premier ministre virtuel au monde est Diella, une femme… créée par intelligence artificielle

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17 Sep 2025 | News | 0 commentaires

[DIGITAL Business Africa] – Une première mondiale vient d’être réalisée en Albanie. Le Premier ministre Edi Rama a officiellement nommé une intelligence artificielle, baptisée Diella, comme ministre délégué aux marchés publics. Une révolution dans la gouvernance publique qui suscite un intérêt croissant à l’échelle mondiale -notamment en Afrique, où la digitalisation des services publics est en pleine expansion.

Diella, un ministre virtuel pour des marchés publics sans corruption

Présentée le 11 septembre 2025, Diella n’est ni une fonctionnaire classique, ni une figure symbolique. Elle est une ministre virtuelle générée par IA, chargée de superviser toutes les décisions liées aux appels d’offres des marchés publics albanais.

Pour le Premier ministre Edi Rama, cette innovation technologique permettra de garantir des procédures « 100 % exemptes de corruption », tout en assurant la transparence totale dans l’utilisation des deniers publics. Un enjeu stratégique pour l’Albanie, qui ambitionne d’adhérer à l’Union européenne d’ici 2030 – l’un des critères majeurs étant la lutte efficace contre la corruption.

« Diella est le premier membre du gouvernement qui n’est pas présent physiquement, mais créé virtuellement par intelligence artificielle », a affirmé Edi Rama.

Une IA déjà active dans les services publics

Avant sa nomination au gouvernement, Diella était déjà intégrée à la plateforme officielle e-Albania, en tant qu’assistante virtuelle au service des citoyens. Elle a été conçue en partenariat avec Microsoft et déployée en janvier 2025, avec pour mission d’aider les usagers à naviguer dans l’administration numérique albanaise et à obtenir des documents publics. Elle fournit une assistance via des commandes vocales et délivre des documents portant des cachets électroniques, ce qui permet de réduire les délais bureaucratiques.

Représentée sous les traits d’une femme vêtue d’un costume traditionnel albanais, Diella n’est pas qu’une interface vocale : elle incarne un nouveau modèle de service public. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Plus de 1 million de documents et requêtes numériques traités via la plateforme.
  • Près de 1 000 services administratifs déjà rendus accessibles grâce à elle.

Selon le site de l’Agence nationale pour la société de l’information en Albanie, Diella « utilise les modèles d’IA les plus récents pour garantir la précision dans les fonctions qui lui sont confiées ».

Seulement, tout le monde en Albanie ne semble pas convaincu de la réussite de Diella. Reuters rapporte qu’un utilisateur de Facebook a déclaré : « Même Diella sera corrompue en Albanie. » Un autre a commenté : « Le vol continuera et ce sera Diella qui sera blâmée. »

Un modèle inspirant pour les pays africains ?

Cette nomination audacieuse remet en lumière les opportunités offertes par l’IA dans la modernisation des États, notamment en Afrique, où de nombreux pays amorcent ou accélèrent leur transition numérique. 

De l’e-gouvernance à la lutte contre la corruption, en passant par la fluidification des procédures administratives, les ministres virtuels pourraient constituer une nouvelle frontière de l’innovation publique.

Des plateformes comme Irembo au Rwanda, service-public.bj au Bénin ou encore service-public.gouv.tg au Togo montrent que le continent a déjà pris le virage de la dématérialisation. L’exemple albanais pourrait désormais inspirer un nouveau saut technologique : celui de l’automatisation éthique des décisions sensibles, encadrée par des politiques d’IA responsables.

Et si demain, un ministre virtuel gérait les bourses scolaires, les subventions agricoles ou les marchés publics au Cameroun, au Sénégal ou en Côte d’Ivoire ? L’idée peut sembler futuriste, mais l’Albanie vient d’en prouver la faisabilité. L’expérience albanaise sera suivie de près par Digital Business Africa, votre boussole sur la transformation numérique du continent.

Par Digital Business Africa

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