[Digital Business Africa] – En visite ce lundi 14 juillet 2025 au datacenter de ST Digital à Douala, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a salué la qualité des infrastructures d’hébergement mises en place par cette entreprise camerounaise.
« Ce que je découvre ici, c’est une jeunesse engagée, compétente, capable de livrer des services de qualité comparables à ceux des pays avancés », a déclaré la ministre, invitant les administrations et entreprises à faire confiance aux solutions locales, en pleine conformité avec la nouvelle loi sur la protection des données personnelles.
Porté par une équipe jeune et dynamique, le datacenter de ST Digital se positionne comme un levier clé de la souveraineté numérique au Cameroun. Son PDG, Anthony Same, y voit une reconnaissance officielle du travail accompli : « Cette visite est un honneur. Elle montre que l’administration croit au potentiel du secteur privé local. »
Il a d’ailleurs profité de cette visite pour expliquer à la ministre que ce n’était pas facile d’attirer les investisseurs : « On ne va pas se mentir, cela a été extrêmement difficile de trouver le financement. C’était presque impossible au début. Il a fallu prouver que nous sommes crédibles. Dans notre environnement, les gens doutent du Cameroun. Ils hésitent à investir. Nous avons donc d’abord construit avec nos moyens quelque chose qui fonctionne. Nous avons attiré des clients, montré que ça marche, avant de décrocher les investisseurs », raconte Anthony Same.
Digital Business Africa vous propose l’échange de la ministre avec la presse au sortir de cette visite du datacenter de ST Digital
« À tous ceux qui veulent un service performant de qualité : ST Digital »
Journaliste : Après la visite à ST Digital, quelle impression gardez-vous ? Et quel message adressez-vous aux entrepreneurs camerounais en ce qui concerne la question de la souveraineté numérique ?
Minette Libom Li Likeng : Au terme de cette visite à ST Digital, je suis satisfaite. Je suis encouragée, parce qu’il s’agit d’un data center géré par un partenaire privé. Par des jeunes Camerounais qui ont compris qu’ils sont capables d’offrir au Cameroun des services de qualité, comme ce que l’on retrouve dans d’autres pays que nous admirons.
La deuxième chose, c’est que le Cameroun est engagé dans la transformation digitale. Un des défis majeurs, c’est la souveraineté digitale du Cameroun. Nous nous rendons compte que cette préoccupation est partagée par le secteur privé. Parce qu’en encourageant l’hébergement local de nos données, en les amplifiant, en ajoutant au datacenter le cloud, les entreprises et les administrations peuvent, en toute sécurité, venir héberger leurs données ici.
Vous savez que le Cameroun vient de voter une loi sur la protection des données à caractère personnel. Quand cette loi a été mise en œuvre, certains critiques nous ont dit : « Vous avancez, mais vous n’avez pas d’équipements ».
Aujourd’hui, vous voyez qu’en plus des datacenters dont le gouvernement dispose à travers les entreprises étatiques, voici les datacenters du secteur privé. Et ceux de ST Digital en particulier. Il faut saluer cette ambition d’offrir des services de qualité.
Je peux donc lancer un appel à tous ceux qui veulent bénéficier d’un service performant de qualité en matière d’hébergement et en matière de protection des données, de se retourner vers cet opérateur. Je suis très encouragé. Surtout que, c’est un autre élément que j’ai découvert, cet opérateur est allé encore plus loin en intégrant au datacenter une infrastructure dédiée à l’intelligence artificielle.
Vous savez que nous venons de tenir des concertations nationales sur l’intelligence artificielle. Nous voulons avoir une stratégie nationale de développement de l’IA camerounaise qui tienne compte des réalités locales. Donc, je repars d’ici satisfait et j’encourage d’autres opérateurs à faire pareil.
Vous avez dit que lorsqu’on est talentueux, on n’a pas besoin d’être soutenu. Mais, concrètement, les entrepreneurs attendent quand même des gestes, des actions concrètes, des solutions concrètes ou des aides claires venant de l’État. Que faites-vous pour encourager les entrepreneurs locaux qui se lancent dans ce domaine?
Minette Libom Li Likeng : Déjà, il ne faudrait pas qu’il y ait une confusion de rôle. Le gouvernement crée l’infrastructure. Dans aucun pays du monde, le gouvernement ne peut à lui seul développer le numérique. Il faut le secteur privé, la société civile, les universités. C’est de manière inclusive qu’on le développe. Je ne peux pas faire mieux que de dire qu’on a visité et qu’on a apprécié. Et je confirme qu’ils offrent un service de qualité.
J’invite les administrations et quiconque souhaitant un service de qualité à se rapprocher de cette entreprise… Donc, nos portes sont ouvertes. Ils sont en train d’innover. Ils vont en profondeur. S’ils font face à une quelconque difficulté, qu’ils reviennent vers nous. Et vous voyez qu’ils hébergent déjà les services de l’administration.
Ce que je dis aujourd’hui va encourager plusieurs autres à venir vers eux. Ils sont appelés à s’étendre. Sinon, j’appelle d’autres opérateurs à emboîter leurs pas. Et la fierté, c’est que c’est fait par des Camerounais. J’ai vu des jeunes qui travaillent et qui sont tout joyeux de rendre ce service.
Quand on sait qu’il y a des millions de jeunes Camerounais capables, qui ne demandent qu’un environnement et un écosystème favorable pour s’exprimer, c’est encourageant. Tout ce que je peux leur promettre, c’est qu’on travaillera ensemble. Puisqu’ils ont une capacité d’innover et d’anticiper. On doit pouvoir le faire ensemble. Le gouvernement ne peut pas le faire tout seul.
Par Digital Business Africa
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