Gabon : les têtes d’afiche à l’élection présidentielle

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25 Juil 2009 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


Plus de 23 candidats à L’élection présidentielle anticipée du 30 août prochain.

ali bongo : Sur les traces de papa

La tonalité de l’oraison funèbre prononcée par le fils du défunt président Gabonais Omar Bongo Ondimba à l’oraison funèbre de son père présageait la suite des événements au sein du Pdg et au Gabon. «Nous, tes enfants, ta famille, prenons l`engagement solennel de garder allumée avec l`aide de nos concitoyens la flamme sacrée de l`harmonie familiale, de la concorde républicaine et de l`unité nationale », avait lancé Ali Bongo le 16 juin dernier. Un mois plus tard, Ali Ben Bongo est choisi par le Parti démocratique gabonais (Pdg) pour succéder à son père. Lors du congrès extraordinaire du parti le 19 juillet 2009, il est officiellement investi candidat du Pdg pour l’élection présidentielle du 30 août prochain. Un choix fait au détriment de ses principaux challengers, l’ex-premier ministre, Jean Eyéghé Ndong et Casimir Oyé Mba, ex Premier ministre et ex-ministre du pétrole.
Agé de 50 ans, celui qui était le quatrième vice-président du Pdg et ministre de la Défense se propose de continuer sur les traces de son père. Son slogan : «Changement dans la continuité». Dans son discours d’investiture à la Cité de la démocratie à Libreville, Ali Bongo s’est engagé à consacrer au moins 45% des ressources budgétaires au profit de la jeunesse, si jamais il était élu à la tête du pays.
Source : gaboneco.com


jean eyéghé ndong : Candidat de la justice sociale

En me déclarant également candidat à l’élection présidentielle, je me suis mis dans le même temps en dehors du Parti démocratique gabonais, même si je dois le dire ici haut et fort que je n’ai rien contre cette formation politique. Je m’insurge plutôt contre les comportements et les pratiques de certains camarades de cette première force politique de notre pays ». C’est ainsi que Jean Eyéghé Ndong s’exprimait face aux journalistes le 21 juillet dernier, cinq jours après sa démission aux postes de Premier ministre du Gabon et de deuxième vice-président du Parti démocratique gabonais (Pdg).
Au cours de cette rencontre avec la presse, Jean Eyéghé Ndong a revendiqué l’héritage politique d’Omar Bongo. L’on se rappelle que le 11 juillet dernier, Jean Eyéghé Ndong avait assuré qu’il s’astreindrait à la décision du Pdg s’il n’était pas retenu comme «candidat du consensus» à l’élection présidentielle. Toutefois, il indiquait en même temps que « si les instances du parti ne respectaient pas les procédures convenues, elles seraient à l’origine d’un désordre aux conséquences inattendues. Mais je ne serai pas responsable de ce qui va se passer », prévenait-il. Aujourd’hui, il se présente comme le candidat indépendant qui incarne les « valeurs républicaines, les valeurs démocratiques, de justice sociale, d’honnêteté, de dignité et de liberté à promouvoir et à préserver pour l’épanouissement et la prospérité du Gabon ». Agé de 63 ans, Jean Eyégué Ndong est détenteur d’un doctorat de 3ème cycle en sciences politiques obtenu à l’Université de Paris X.


casimir oyé mba : Le visage du “vrai consensus”

Son départ du Pdg, de l’avis de plusieurs analystes, va entamer l’image du parti d’Omar Bongo Ondimba. Casimir Oyé Mba y était un cadre influent. La cause de sa démission, le choix d’Ali Bongo pour représenter les couleurs du Pdg aux prochaines élections présidentielles. Un choix approuvé, selon l’ex ministre du pétrole, candidat malheureux au sein du Pdg, « dans des conditions discutables et très contestées ».
« Fortement marqué par l’héritage commun que le président Omar Bongo Ondimba nous a laissé, m’inscrivant dans cette continuité sans rejeter les inflexions nécessaires et fort de mon expérience acquise à ses côtés d’une part, pressé d’autre part par les nombreux appels venant des Gabonais de toutes catégories sociales du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et même de l’étranger (…), j’ai le devoir impérieux de me mettre au service de mon pays (…) », a déclaré le candidat indépendant à plus d’un millier de ses partisans avant-hier, 21 juillet 2009.
Ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) et ancien Premier ministre, Casimir Oyé Mba se présente comme « le candidat du vrai consensus (…) dépassant les clans constitués sur la base de rentes viagères assurées par la hiérarchie du Pdg et par l’Etat » Titulaire d’un doctorat en droit, il propose aux Gabonais la sécurité, la protection, la paix avec les autres et avec soi-même, entre autres.

pierre mamboundou : Candidat de la coalition de l’opposition

Il est reconnu comme l’opposant historique d’Omar Bongo Ondimba. Pour cette l’échéance électorale du 30 août 2009, le leader de l’opposition Pierre Mamboundou se veut rassurant. Le 19 juillet dernier à Libreville, le président de l’Union du peuple gabonais (Upg), a été choisi par l’Alliance pour le changement et la restauration (Acr) pour défendre ses couleurs au scrutin présidentiel. L’Acr est constitué, pour le moment, de cinq formations politiques de l’opposition et compte s’élargir à d’autres formations politiques.
« A l’heure des choix, la maturité affichée devant le deuil national, ne doit être prise, ni pour une amnésie, qui aurait effacé de la mémoire collective toutes les injustices toujours présentes, toutes les inégalités toujours prégnantes, ni pour une amnistie, qui aurait excusé, toutes les violences physiques ou morales infligées aux familles », a-t-il déclaré à ses militants le 19 juillet dernier. Pierre Mamboundou promet de « restaurer l’administration, de rassembler tout le peuple gabonais pour récréer une nouvelle solidarité afin de gouverner ensemble et de gagner avec le peuple et non sans le peuple ». Ingénieur des travaux des télécommunications, Pierre Mamboundou, 63 ans, a été directeur des relations extérieures dans son pays.

zacharie myboto : Symbole de la « rupture totale »

Lors de la convention nationale de son parti, l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (Ugdd), Zacharie Myboto a été désigné pour représenter le parti aux prochaines élections présidentielles. Pendant dernières consultations électorales du 27 avril 2008 portant élection des conseils départementaux, municipaux et d’arrondissements du pays, l’Ugdd était le seul parti de l’opposition à obtenir 160 sièges dans l’ensemble du pays, le Pdg ayant raflé 1110 sièges sur les 1990 existants.
Aujourd’hui, Zacharie Myboto se présente sous le sceau « de la rupture totale avec l’ordre ancien, caractérisé par la gabegie, la corruption, le népotisme et surtout la faillite de l’Etat de droit ». Sa première rupture sera de ramener le mandat présidentiel à cinq ans et de limiter à deux mandats lma présence à la tête de l’Etat. Pour Zacharie Myboto, le Gabon a besoin d’un homme fédérateur, expérimenté, ayant le sens du devoir, de la justice, de la paix sociale, de la sagesse et un sens aiguë du respect de la constitution et des lois de la République.
Agé de 71 ans, le leader de l’Ugdd, ancien baron du régime Bongo Ondimba, avait claqué la porte du Pdg, le 30 avril 2005 pour créer sa propre formation politique, l’Ugdd. Il a été ministre d’État de l’Information, ministre des Postes et des Télécommunications et porte-parole du gouvernement.


andré mba obame : Partisan du Pdg et candidat aux élections présidentielles

Actuellement, André Mba Obame, membre du Pdg, est le ministre de la Coordination et du suivi de l’action du gouvernement au Gabon. Malgré la désignation d’Ali Bongo comme candidat du Pdg pour les prochaines élections présidentielles, il s’est présenté comme candidat indépendant. Alors question : pourquoi vous présentez-vous à l’élection présidentielle alors que le Pdg a désigné Ali Bongo candidat ? Sa réponse au web journal afrik.com « Vous avez suivi les retombées de la désignation ? L’objectif était de présenter un candidat consensuel qui amènerait le Pdg à la victoire. Mais le candidat retenu n’est pas consensuel et la victoire est compromise. Dès le départ, il y a une quinzaine de jours, je m’étais inscrit en faux contre cette démarche. Et les faits me donnent raison. Il y a une cascade de démissions dans le gouvernement », explique-t-il.
Le 17 juillet dernier, André Mba Obame a annoncé sa candidature. Son programme est beaucoup plus axé sur le social. « Il faut que tous les Gabonais aient un emploi, un toit, et l’accès aux soins. Tous ces points, avec le budget que nous avons, sont à notre portée si un peu de volonté politique, de méthode, de rigueur sont mis en œuvre, sans avoir peur non plus de sanctionner la corruption », argue-t-il. Agé de 52 ans, André Mba Obame, fidèle ami d’Ali Ben Bongo, a été ministre de l’Intérieur. Diplômé en sciences politiques au Canada et en France, il reste ministre de la Coordination et du suivi de l’action du gouvernement alors que la cour constitutionnelle a demandé aux ministres candidats de démissionner du gouvernement.


yvette ngwevilo rekangalt : La voix féminine de la société civile

La présidente du mouvement «Dynamique pour une alternance politique» est une figure de proue de la société civile gabonaise. Elle a déclaré sa candidature le 16 juillet dernier. Yvette Ngwevilo Rekangalt est une femme d’affaires. Âgée de 53 ans, elle a dirigé le Mouvement gabonais pour le bien-être familial (Mgbf) et est actuellement présidente de SOS Mwana, une association de protection des enfants.
«Je rêve de ce Gabon où les humains ne sont pas parqués dans des chambres obscures, dans des revues faute de moyens, mais où des intentions particulières leurs sont réservées, des loisirs sont offerts. Je rêve de ce Gabon que vous avez tant attendu dans le secret de votre cœur et qui maintenant est là au bout de vos droits d’électeurs », avait-elle déclaré. Pour elle, les Gabonais et les Gabonaises (…) veulent être rassurés par une femme, « une personne ayant, en plus du bons sens, des valeurs morales à défendre, une personne aimant véritablement son pays, capable d’assurer la bonne gouvernance, des conditions nécessaires pour un développement de notre pays ».


victoire lasséni-duboze : Contre la déperdition scolaire

Pour elle, il est clair que l’actuelle présidente du Gabon, Rose Francine Rogombé, est un exemple en matière de gestion étatique. « Le brio avec lequel madame Rogombé gère les affaires de l’Etat, nous fait prendre conscience que les femmes gabonaises aussi peuvent aspirer à cette haute fonction, sans scrupules et sans état d’âme, avec beaucoup de confiance», déclarait Victoire Lassény-Duboze le 5 juillet dernier sur les antennes de Rfi. L’ancienne ministre et ancienne présidente de l’Union des femmes du parti démocratique gabonais (Ufpdg) a annoncé le 7 juillet dernier à Libreville sa candidature en indépendante à l’élection présidentielle du 30 août prochain. « Je me lève non pas pour paraître, mais pour servir comme je l’ai toujours fait dans le cadre des missions qui m’ont été confiées », a-t-elle déclaré à la presse gabonaise.
Victoire Lassény-Duboze pense que le président Omar Bongo en mourant a sciemment planté le décor en plaçant des femmes aux postes stratégiques comme la Cour constitutionnelle, le Sénat, le ministère de la Justice. Agée de 56 ans, elle veut se consacrer aux problèmes des enfants de la rue, de la pauvreté et de la déperdition scolaire.


anna claudine ayo assayi : Prophétesse et candidate

La prophétesse Anna Claudine Ayo Assayi, dirigeante de l’église de réveil «Ministère des prophètes des Nations » a annoncé le 14 juillet dernier à Libreville sa candidature aux élections présidentielles du 30 août prochain. Elle est la seconde candidature issue des rangs des églises, après celle du pasteur pentecôtiste Ernest Tomo. «Dieu nous donne ici une opportunité de le remettre réellement à la tête de ce pays, lui seul qui est capable de rehausser le niveau moral de la société gabonaise, ligotée dans les filets de l’oligarchie et autres vices», affirme Anna Claudine Ayo Assayi. Celle-ci estime que le relèvement moral de la société gabonaise «ne pourra se réaliser que par une personne qui craint Dieu, éprise de justice, recherchant le bien-être de tous les Gabonais». Elle est plus connue pour son combat contre les expressions traditionnelles qu’elle juge «sataniques». Elle annonce par ailleurs la disparition de ces pratiques. La prophétesse est «titulaire d’une formation en Master Finances internationales ».


Les autres candidats

Daniel Mengara, Bongo doit partir
Bruno Ben Moubamba, Acteurs libres de la société civile
Jean Ntoutoume – Ngoua, ancien président du patronat Pme/Pmi,
Ernest Tomo, pasteur
Bruno Ngoussi, pasteur
Pierre Claver Maganga Moussavou, ex ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle
Paul Mba Abessolo du Rassemblement pour le Gabon (RPG)
Robert Menie, président du Syndicat Libre des transporteurs terrestres du Gabon

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