Formation : le cri de détresse de 23 infirmiers principaux

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11 Oct 2009 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


Admis à la Faculté de médecine en 2008 après un concours lancé par le Minfopra, le doyen de la faculté n’a jamais accepté qu’ils s’inscrivent. La Primature les rassure.


Ils ont déjà perdu une année de formation. Pour cette année académique, ces 23 infirmiers principaux, admis en 2008 à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de Yaoundé (Fmsb), entendent user de tous les moyens pour s’inscrire. Le 06 octobre 2009 aux environs de 7h, après leur sit-in au ministère de l’Enseignement supérieur à Yaoundé rapidement dispersé, le secrétaire général des services du Premier ministre, Jules Doret Ndongo, et le conseiller technique du Premier ministre les ont reçus. « Ils ont écouté notre problème et les nombreuses démarches que nous avons effectuées. Le conseiller technique du Pm nous a assuré que tous sera fait pour que nous nous inscrivions à la Fmsb pour la rentrée académique qui commence en novembre prochain », affirme Maurice Kenne, infirmier principal.
A travers leur éphémère sit-in, ces 23 infirmiers principaux réclamaient un arrêté du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, qui les admette à la Fmsb. Lauréats au concours du recrutement de 30 infirmiers supérieurs au Cycle d’enseignement supérieur en soins infirmiers (Cessi) de la Fmsb lancé le 18 décembre 2007 par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Emmanuel Mbonde, ils n’ont jamais pu s’inscrire dans cette faculté. « Quand nous sommes arrivés à la Fmsb pour nous inscrire, le doyen de la faculté nous a dit que nous ne pouvions pas le faire en nous renvoyant au Minfopra, car disait-il, la Fmsb n’avait pas été associé à l’organisation de ce concours. Malgré les démarches que nous avons entreprises auprès des ministères de la Santé publique, de la Fonction publique et de l’Enseignement supérieur et même à la Primature, nous n’avons pas encore réussi à nous inscrire. Car le doyen demande une note écrite de Jacques Fame Ndongo », raconte Marie Madeleine Ndjodo Ambombo, infirmière principal et lauréate de ce concours. Au Minfopra pourtant, l’on soutient que le Dr Omoloko Cécile, coordinatrice du Cessi à la Fmsb, aujourd’hui retraitée avait représenté la Fmsb dans l’organisation de ce concours.

Ces infirmiers s’indigent également du fait que Jacques Fame Ndongo ne les a jamais reçus, les renvoyant, à chaque sollicitation depuis août 2008, chez son conseiller technique N° 1, le Pr Oyono Enguelle. Rencontré celui-ci n’a pas souhaité s’exprimer sur la question. « Je n’ai rien à voir avec ce problème. Je ne connais même pas ce problème. – Vous les avez tout de même rencontré… – Certes, je les ai rencontrés, mais cela ne veut pas dire que je gère ce dossier. Ces infirmiers ont un problème avec la Faculté de médecine, allez vous renseigné à la Faculté de médecine », lance-t-il, l’air menaçant.
Le Doyen
Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur avait adressé en date du 18 février 2009 une correspondance à son homologue de la Santé publique lui demandant d’écrire au doyen de la Fmsb pour que la formation de ces fonctionnaires commence dès cette année académique 2009-2010. Ce qu’à fait André Mama Fouda le 12 mai 2009. Mais, le doyen, d’après ces lauréats, ignore la correspondance du ministre de la Santé restant ferme sur sa position. « Le Doyen refuse toujours d’accepter que nous nous inscrivions alors que la rentrée approche à grand pas », se plaignent ces lauréats. Les multiples tentatives du reporter pour rencontrer le doyen de la Fmsb, le Pr Tetanye Ekoe, sont restées vaines. Téléphone fermé et absent de son bureau depuis deux jours. Mais ici, l’on affirme que le concours avait été organisé sans l’avis et la participation de la Fmsb, ce que rejettent en bloc le Minfopra et le Minsanté.
A la faveur de l’arrimage de la Fmsb au système Lmd l’an dernier, André Mama Fouda avait demandé au Minesup que les lauréats du Cessi soient inscrits au système Lmd de la Faculté. Mais jusqu’à ce jour, rien n’est fait. Les mésaventures de ces fonctionnaires, qui ont pour seul péché commun leur réussite à un concours organisé par le Minfopra, se poursuivent avec un léger espoir. Celui de l’entrée en scène, active cette fois-ci de la Primature.


Minesup/ Minfopra
Le bras de fer Fame Ndongo – Bondé


Au cœur de ce problème se profile un conflit de compétence entre les deux départements ministériels.

L’organisation du concours du recrutement de 30 infirmiers supérieurs au Cycle d’enseignement supérieur en soins infirmiers (Cessi) est le nœud principal du problème que rencontrent les infirmiers d’Etat. Deux problèmes opposent les deux ministères. Le premier est celui du lancement du concours. Qui est habileté à lancer ce concours ? « C’est le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative qui doit lancer le concours en fonction des besoins exprimés par les départements ministériels. Dans ce cas, il l’a fait sur la demande expresse du ministre de la Santé publique. Le déroulement du concours et les corrections ont été supervisés en collaboration avec tous les départements concernés. Et le ministre de la Fonction publique a arrêté les résultats », explique le chef de la cellule de communication du Minfopra, Guy Roger Assira. Une explication qu’on invalide au ministère de l’Enseignement supérieur. Ici, des indiscrétions laissent entendre que le Minfopra n’a pas qualité pour organiser ce concours. Pour preuve, le ministre Jacques Fame Ndongo a lancé le 03 septembre 2009 un concours similaire : le concours pour l’admission de 23 candidats au niveau II de licence en sciences médico-sanitaires pour les infirmiers diplômés d’Etat. Une similitude qui inquiète les lauréats du Cessi, eux-mêmes étant infirmiers diplômés d’Etat.
Dans une correspondance datée du 15 octobre 2008, le recteur de l’Université de Yaoundé I, Dorothy L. Njeuma exprimait son embarras au ministre de l’Enseignement supérieur face à ce problème. « Sachant que les candidats de la présente liste (lauréats du Cessi, ndlr) ont été recrutés sans aucune consultation de la Fmsb du point de vue des critères académiques indispensables à toute inscription universitaire, il y aurait lieu de prendre avec le Minfopra des dispositions permettant de résoudre cette situation difficile à résoudre sans instructions de votre autorité », écrivait Dorothy L. Njeuma.
Le 07 janvier 2009, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, dans un souci d’éclairage avait expliqué, dans une lettre adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, que le concours avait été organisé, contrairement aux allégations du recteur, en collaboration avec la Fmsb comme cela a toujours été le cas. « La personne ressource de la Fmsb ayant pris part aux corrections et ayant présidé le jury des épreuves orales est le Dr Omoloko Cécile, coordinatrice du Cessi à la Fmsb, aujourd’hui retraitée », explique André Mama Fouda. Pour dissiper les malentendus sur le background de ces fonctionnaires, le ministre de la Santé publique ajoute que « les candidats admis au Cessi remplissent toutes les conditions prévues par les textes réglementaire en vigueur à l’Université (Baccalauréat et Diplôme d’Etat d’infirmier) ».
Dans une autre correspondance signée le 19 février 2009, le ministre de la Fonction publique, Emmanuel Bondé, instruit le Minesup de « prendre des dispositions qu’il vous plaira de prendre, afin de permettre l’amorce effective de la formation des trente lauréats concernés ». Jacques Fame Ndongo avait saisi le ministre de la Santé, André Mama Fouda, pour qu’il demande au doyen d’autoriser ces lauréats à s’inscrire. Lettre morte ? Ces lauréats semblent bien le croire. Malgré cette correspondance du Minesup au Minsanté, une autre question se pose. Pourquoi le Minesup demande au ministre de la Santé publique de demander au doyen d’autoriser l’inscription de ces candidats au lieu le faire lui-même ? La Primature, déjà impliquée dans cette affaire, trouvera sans doute une réponse.

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