Mayos : des journalistes échappent à la mort

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22 Nov 2009 | ACTUALITÉS, News | 1 commentaire


Dimanche dernier, 15 novembre 2009, des journalistes et assimilés, à bord d’un car de Binam voyage, ont été « victimes » d’un accident. C’était dans la localité de Mayos à 15 km d’Ayos près de Yaoundé. Aucun blessé n’a été enregistré dans le car, qui s’est immobilisé, couché sur le caniveau de la chaussée. Par contre, Georgette Etong qui s’est précipité sur la chaussée, causant ainsi l’accident, a eu une fracture au pied et une blessure à la tête. Celle-ci voulait en effet séparer une bagarre entre son mari et son fils. « Rémy Akono muni d’un gourdin, poursuivait son fils, qui l’avait frappé quelques minutes plutôt. Georgette Etong voulait alors interdire son mari de frapper son fils en traversant la route. Celle-ci a traversé la route en contrôlant uniquement le camion de grumes qui venait du côté gauche oubliant de regarder de l’autre côté de la route où venait à grande vitesse le car. Le chauffeur a donc esquivé la femme et le grumier avant d’échouer dans le caniveau », raconte un habitant de Mayos témoin de l’accident. La femme a été transportée à l’hôpital d’Ayos par un autre véhicule et le car est sorti de son lit, tiré par un autre grumier et poussé par les journalistes. Ceux-ci revenaient d’une visite à Lom Pangar en compagnie des bailleurs de fonds intéressés au financement du projet de barrage hydroélectrique. Ces investisseurs allaient visiter le site du barrage qu’ils comptent financer. Une visite organisée par le Minepat.

Le sac de manioc de Noah esquive la mort

Ambiance hors du car après l’accident



Marie Noelle Nguichi (Journaliste Le Messager) et Diana Egbe Enoh Manga (Journaliste Crtv, Poste national) n’avaient pas de choix. Les deux dames à bord du véhicule, comme tous les autres, se sont se pliées en quatre pour sortir du véhicule par les fenêtres. L’unique portière du car était bloquée. Une fois à l’extérieur c’est tout le monde qui remercie Dieu et s’interroge sur ce qui s’est passé.
Jean Paul Oloa (Caméraman Crtv » : « On a échappé à la mort ».
Parfait Ayissi (journaliste Vision 4) : « J’avais peur du grumier qui venait en face ».
Parfait Siki (Journaliste Repères) : « Si le gars esquivait à gauche, on recevait le grumier en face !»
« Je pensais qu’on allait faire un tonneau », Georges Alain Boyomo (Journaliste Mutations).
Parfait Nsiki : « S’il y avait des bagages sur le car, on allait faire un tonneau ».
Beaugas (Le Jour) : « S’il y avait un ravin ici, c’était fini pour nous !»
Parfait Siki à Noah (Caméraman Equinoxe Tv) en montrant le sac de macabo tombé au bord du car : « Regarde où ton sac de manioc s’est arrêté ».
Claudia Ndioro (Celcom Edc) arrive sur le lieu de l’accident à bord d’une voiture 4×4. A la mâle arrière, des régimes de plantains et des sacs de macabo.
Noah à Parfait Siki : « Regardez comment les autres ont chargé leurs véhicules de provisions. Vous dites que si notre car était chargé, il allait faire un tonneau »
Parfait Siki lui répond : « Noah, ne commence pas ce débat, parce que si on ne s’était pas arrêté pour acheter ce sac de macabo, on serait déjà très loin ». Claudia arrive et met un terme au débat qui commence : « Tout va bien ? Il n’ ya rien de cassé ? », lance-t-elle en criant et préoccupée. « Rien de grave », répondent les journalistes. Les commentaires se poursuivent et à présent, il faut repartir. Pour cela, les journalistes poussent le car tiré par un autre grumier.
Parfait Siki à Beaugas : « Beaugas, tu écris quoi ? Vient-on pousse ». Une fois dans le véhicule, les journalistes peuvent souffler. « On revient de loin », soupire Hubert Fotso Sobgwi (journaliste Crtv). Christophe Mvondo (Journaliste Nouvelle expression) fait un constat. « Où est Diana (Diana Egbe Enow Manga, journaliste Crtv)? ». Cette dernière a emprunté une autre voiture du cortège désorganisé, une prado. « C’est un lâchage », lance quelqu’un dans le véhicule.
Noah : « Vous voyez les femmes ? Quand tu est riche elle est là, mais dès qu’il y a un problème, elle est partie ».
Christophe Mvondo : « C’est parce qu’elle est dans la Prado qu’elle ne va pas faire un tonneau ? ». Les commentaires reprennent avec les macabo de Noah.
Parfait Siki : « Noah, ton macabo-là ne t’aime pas ! Quand il y a accident, il saute le premier et abandonne son maitre dans le véhicule ».
Christophe Mvondo : « Vous avez vu les macabo ? Ils étaient sains et saufs, alors que Noah était encore dans le car »
Parfait Siki : « Noah, si c’est moi je ne mange pas ces macabo ».
Noah : « Mon frère, je mange mon macabo dès demain matin ».
Alain Georges Boyomo (journaliste Mutations » : « Cameroon Tribune allait à nouveau perdre trois personnes (Hugues Marcel Tchoua, Godlove Bainkong et Itoe – le photographe – sont dans le véhicule alors que Abui Mama et Benjamin Lissom Lissom ont été enterrés la veille). Cinq morts en moins de deux semaines ! On aurait dit que Marie Claire Nnana les a tous tués ! »
Rires dans le car.
Le car s’arrête à Ayos où Georgette Etong est interné dans un hôpital. Le chauffeur va prendre les nouvelles de sa victime. Elle est en soins intensifs. Le Car quitte enfin Ayos et arrive à Yaoundé à 22 heures. Comme Hubert Fotso Sobgwi l’a dit « On revient de loin ! ».

Politique : Garga Haman Adji exige le départ de Fonkam Azu’u

Le président de l’Alliance pour la démocratie et le développement (Add) a introduit un recours contentieux auprès de la Chambre administrative de la Cour suprême en vue de l’annulation du décret portant nomination des membres d’Elecam.

Il est très optimiste, Gaga Haman Hadji. Il l’a répété à plusieurs reprises aux journalistes vendredi dernier, 20 novembre 2009, au cours d’une conférence de presse à l’hôtel Mansel à Yaoundé : « La Chambre administrative de la Cour suprême va annuler le décret portant nomination des membres d’Elecam ». Pour lui, la Chambre administrative dispose là d’une « occasion en or pour montrer que l’Etat de droit peut également venir de la Cour suprême ». Dans le collimateur de celui qui, jadis, était appelé « le chasseur de baleines », les quatre personnes membres du comité central et membres du bureau politique du Rdpc, nommées pour diriger et coordonner les actions d’Elections Cameroon. Il s’agit de Fonkam Azu’u, président ; d’Abdoulaye Babale, membre ; de Dorothy Njeuma, membre et de Cécile Bomba Nkolo, membre.
« La loi portant création d’Elecam précise les conditions d’éligibilité des membres d’Elecam. Et cette loi précise que ce sont des personnalités neutres qui doivent gérer Elecam. On ne peut pas être neutre quand on est membre du comité central ou membre du bureau politique d’un parti politique », s’offusque Garga Haman Hadji. Il compare les personnes nommées par Paul Biya comme des capitaines d’une équipe de football transformés en arbitre du match. « Ceux-là disent « non vous allez voir. Nous allons changer. Mais non, c’est enfantin ! », s’exclame-t-il en relevant que ces derniers, quelques jours plus tôt, sur des banderoles, clamaient leur « indéfectible attachement au président Paul Biya et à vos idéaux qu’incarne votre programme ».
Pour s’opposer contre la nomination de ces personnes par Paul Biya, le président de l’Add a emprunté la voie juridictionnelle. Il a envoyé au président de la République un recours gracieux pour annulation du décret portant nomination des membres d’Elecam. C’était le 04 février 2009, soit un mois et 4 jours après la publication du décret de Paul Biya. Après deux mois, il n’a reçu aucune réponse. « La partie adverse n’avait que 30 jours entre la date à laquelle le président de la Chambre administrative lui a transmis notre recours et leur réponse. Le 05 octobre 2009, j’ai été reçu par le président de la Chambre administrative, Jean Atangana, qui m’a dit que l’Etat n’avait pas répondu jusqu’à ce jour-là. Ce qui signifie que l’Etat est désormais forclos », explique l’ancien ministre de la Fonction publique et du Contrôle de l’Etat. « Donc, conclut-il, la Chambre administrative a désormais le droit d’annuler le décret du président de la République ». Garga Haman Adji croit dur comme fer que la Cour suprême le fera.

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1 Commentaires

1 Commentaire

  1. Parfait Siki

    Belle narration Beaugas. Félicitations. C'est Parfait N. Siki et non Nsiki.

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