Amadou Ali : « Nous déconseillons à nos hommes de tirer sur les prisonniers »

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15 Jan 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Extraits des déclarations du ministre de la Justice à l’Assemblée nationale lors de la session de novembre 2009.


En rappel, les gardiens de prison ont tués par balles deux prisonniers du pénitencier de New-Bell de Douala qui tentaient de s’évader, il y a deux jours.

« (…) Quand je reçois un message disant « Evasion massive », je crois qu’il y a 50 ou 30 prisonniers qui ont fui. Mais après vérification, il y a seulement deux ou trois qui ont fui. Quand vous entendez évasion massive dans les journaux, faites attention au nombre exact. Je pense que c’est leur expression. Il n’y a pas plus d’évasion qu’habituellement, de mon point de vue.
Effectivement, nous respectons les droits de l’homme. Nous déconseillons à nos hommes de tirer sur les prisonniers (en cavale, ndlr). On essaye plutôt de les rattraper que de les tuer. Je crois plutôt que le respect des droits de l’homme a plutôt augmenté que diminué. Nous avons traduit en justice des responsables de l’administration pénitentiaire pour avoir violenté des prisonniers. Nous pensons que la situation s’est améliorée et nous continuons d’améliorer la situation. Car nous avons un projet de construction des prisons de 6 800 places. Six prisons de 300 places qui sont en cours de construction et le projet de la grande prison de Douala de 5 000 places. Plus encore, la plupart des prisons font l’objet de rénovation, d’un élargissement parfois, dans le cadre du projet dit « Pacdet 2» sous le financement conjoint du gouvernement camerounais et de l’Union européenne. Sur ce plan, je suis vraiment affirmatif : les conditions de détention des prisonniers ont été considérablement améliorées.
Quand je suis arrivé au ministère de la Justice il y a quelques années, la ration alimentaire journalière était de 125 francs par prisonnier. Il est actuellement de 229 francs. Nous allons l’augmenter progressivement chaque année. Cette année, nous allons l’augmenter de 100 millions de francs cfa et nous allons également travailler pour que la répartition de ces crédits se fasse au prorata réel du nombre des prisonniers.
J’explique parfois la surpopulation carcérale dans les grands centres, parce que c’est ici que les Ong et organisations caritatives qui aident les prisonniers sont plus disponibles pour aider.
Vous avez parlé des prisonniers cinq étoiles et des prisonniers mal traités. Effectivement, c’est une disposition que j’ai prise moi-même. Quand vous êtes prisonnier et que vous avez des moyens, on vous aide à être dans les meilleures conditions possibles, parce que vous vous prenez vous-même en charge. On n’interdit pas à quelqu’un qui a des moyens de se faire nourrir par sa famille, c’est ce qu’on fait. Si le prisonnier a la possibilité d’améliorer sa cellule, on le lui permet. Après tout, ce sont des êtres humains. La plupart de ces personnes qu’on dit importants sont des gens comme vous et moi, qui ne sont pas encore définitivement condamnés, parce qu’ils bénéficient encore de la présomption d’innocence, parce que même la condamnation n’est pas définitive. Ils peuvent faire appel ou aller en cassation. Honorables députés, les conditions de détention des prisonniers ont été, à mon avis, considérablement améliorées. La délégation régionale de la croix rouge internationale, à qui j’ai donné l’autorisation de visiter les prisons, confirme que les choses se sont améliorées et continuent à s’améliorer. Je vous remercie de votre attention ! »

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