Les producteurs d’Afrique et d’Europe se réunissent dès ce jour à Yaoundé pour faire le point de cette culture et en appeler à un plan Marshall pour la sauver.
Les 8èmes journées de l’Association cotonnière africaine (Aca) s’ouvrent ce mercredi 11 mars 2010 à l’hôtel Hilton de Yaoundé sous le thème : « Le coton africain face à ses défis ». Selon la Société de développement de coton du Cameroun, organisatrice de l’événement, 140 participants venant d’une trentaine de pays d’Afrique et d’Europe sont attendus. Hier, 130 participants avaient déjà été enregistrés.
En prélude à cette rencontre internationale, le Sénégalais Diop Bachir, président de l’Aca, a tenu une conférence de presse hier à Yaoundé. Pour lui, le coton africain traverse une crise aiguë depuis 2001. « La production en Afrique est passé d’un million de tonnes en 2001 à 400 000 tonnes en 2009 », a-t-il affirmé. Le président de l’Aca indique que ces journées seront l’occasion pour faire le point de la situation, « de nous remettre en cause », de faire un plaidoyer pour les subventions aux producteurs et de relancer l’appel pour un plan Marshall pour le coton africain. Car, affirme-t-il, les 25 millions de paysans Africains qui vivent essentiellement de la culture du coton sont aujourd’hui dans la précarité.
Les participants discuteront jusqu’à demain des thèmes tels que : « Situation actuelle et perspectives du coton africain face à l’environnement économique mondial » ; « Les indicateurs du marché mondial du coton, analyse, prévisions et projections » ; « Culture du coton et diversification des cultures » et « Biotechnologies et culture du coton ». Née le 19 septembre 2002 à Cotonou au Bénin, l’Aca a pour objet de créer un cadre de concertation entre les professionnels africains du coton. Elle compte aujourd’hui 62 membres répartis entre l’Afrique et l’Europe.
0 commentaires