Larry Fon : quand la voix sublime de Kumba s’élèvera…

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24 Mar 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Le chanteur annonce la sortie de son premier album, qu’il prépare depuis 17 ans, en juin prochain.

Quand il commence le spectacle avec le titre « So Lonely », la salle est obscure et silencieuse. Et le plancher faiblement illuminé par des bougies. Le visage de Larry Fon n’est pas visible, mais sa voix, qu’accompagne sa guitare,
seul instrument, envahit la salle du Centre culturel français de Yaoundé, samedi, 13 mars 2010. Le décor n’est pas celui habituellement observé ici. L’électricité a été coupée, ce qui n’a pas empêché la salle d’être comble. Quatre personnes n’ont pas de place assise. Le spectacle commence et se termine dans l’obscurité. Au finish, le public ne regrette pas d’être resté, car la température est allée crescendo.

Certains titres du prochain opus de Larry Fon, bien qu’inconnus du public, ont été repris en chœur. Le refrain de Moral revolution, par exemple, « il faut tchoko !», a envahit la salle du spectacle. Dans cette chanson, Larry Fon, engagé sur ce coup, invite au changement, qui passe, d’après lui, par une révolution morale. « Où sont nos héros ? Où est passé le patriotisme ? Où sont passées la rigueur et la moralisation ? », s’interroge l’artiste. D’autres titres comme « So Lonely», la première chanson qu’il a composée en 1993, «Yasmina », ou encore « Crocodile Smile », ont été appréciés. Ce dernier titre dénonce l’hypocrisie des amis qu’il déteste. L’apothéose dans la salle de spectacle c’est avec « Parle français ! », l’histoire d’un jeune anglophone ignorant la langue française et amoureux d’une francophone. Une histoire qui ressemble à celle de l’auteur, car Larry Fon est né le 26 août 1976 à Kumba, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Néanmoins, il chante bien en français et en anglais. Le titre de son premier album, qui sera dans les bacs « au plus tard » le 09 juin 2010, s’appellera Ayéné (entendez, c’est ainsi). Un album de neuf titres.

La majorité des textes de l’artiste sont des histoires qu’il a vécues et les thèmes de ses chansons sont l’amour, l’argent, la liberté, la paix entre les peuples et la corruption. « Je chante les histoires de ma vie, mes déboires, etc. Bref, je chante la vie », affirme Larry Fon. Son style musical est une fusion de rythmes occidentaux et locaux. « Quand le Sud embrasse le Nord », lance-t-il. Sa musique est un mélange de jazz, de soul, de blues avec les rythmes camerounais tels que le bikutsi, le ndang, le meta mbengni, l’esewe ou encore l’ekang beti. De la world music, en somme. Son album, il le prépare depuis 1993. « Je veux proposer un produit de qualité aux Camerounais, c’était inutile de se précipiter », soutient-il. On y retrouvera les traces de Cyrille Effala, son mentor.

S’il a chanté au Ccf avec sa seule guitare et parfois accompagné d’un saxophoniste, Ayéné sera le fruit d’un travail d’équipe. Car Larry a travaillé avec tout un orchestre ; ses amis, précise-t-il. Jules Foe au piano, Rémy Ottou à la basse, Rémy Abolo à la batterie, Georges Ongono aux percussions, Alain Oyono au saxophone et quatre choristes. Larry Fon est bien connu dans les cabarets de Yaoundé avec lesquels il flirte depuis 2003, notamment au Christel’s Café à l’Omnisports.

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