Yaoundé : du flou dans le choix des Gic bénéficiaires des financements

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10 Mai 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Des contradictions sur les méthodes de sélection des Gic par le ministère de l’Agriculture et la paternité des Gic suscitent des interrogations et laissent entrevoir de graves irrégularités.

Le lieu choisi pour la remise solennelle des financements aux Gic de jeunes agriculteurs est évocateur de la volonté de transparence des responsables du ministère en charge de l’Agriculture : la paroisse de Messa à Yaoundé. Précisément à la salle de conférence Rév. Azombo. Ici, 20 jeunes représentants 20 Gic d’agriculteurs ont reçu le 08 avril 2010, 20 millions de francs Cfa. Ces 20 Gic, représentant les dix départements de la région du Centre, à savoir deux Gic par département, ont chacun obtenu un chèque d’un million de francs Cfa. Ceci marquait le lancement officiel de la remise des appuis financiers aux jeunes agriculteurs du Cameroun installés sur leur propre domaine foncier. Une initiative du Programme d’appui à l’installation des jeunes agriculteurs. 116 millions de francs Cfa seront ainsi repartis à l’ensemble des Gic de jeunes agriculteurs du Cameroun. Deux Gic dans chaque département recevront chacun un million de francs Cfa.
Pour ce Programme, le Minagri a choisi de remettre publiquement, au cours d’une cérémonie officielle, ces appuis financiers, rompant ainsi avec la méthode ancienne où les fonds se remettaient (ou pas) en sourdine dans les chefs lieux de départements. « Il n’est pas interdit d’innover. C’est une bonne chose d’innover », lance Jean-Claude Eko’o Akouassane, secrétaire général du Minagri qui présidait cette cérémonie. Pour lui, ces financements marquent l’engament du gouvernement camerounais à aider les jeunes agriculteurs dont l’activité constitue le levier de la croissance économique du Cameroun.
Mais seulement, parmi les bénéficiaires de ces fonds, la jeunesse de certains suscite quelques interrogations. Armand Ondobo Mbida par exemple, ressortissant de la Mefou et Akono est âgé de 19 ans. Propriétaire d’un Gic ? Non. Cultivateur ? Non plus. Il est juste un membre du Gic des jeunes producteurs sans frontières de Ngoumou « Nouvelle Génération ». Un Gic crée, d’après ses dires, par Hélène Missili, plus connue sous le nom Mama Douala. Cette dernière est la présidente des fédérations des unions des Gics de Nkon-Abok, village situé à 35 Km de Ngoumou dans le département de la Mefou et Akono. D’après le délégué départemental du Minader dans la Mefou et Akono, Jean-Louis Akouafan, ce Gic appartient aux jeunes. C’est parce que Mvondo, le délégué de Nouvelle génération était malade que Armand Ondobo Mbida l’a remplacé, indique-t-il.
Le choix des Gic

Approché, le coordonateur du Paija, Martial Nkoulou explique que la sélection des Gic s’est faite au niveau départemental et que si jamais il y a eu des fraudes dans la sélection c’est serait probablement à ce niveau-là. Pour lui, l’important c’est que les jeunes seuls bénéficient de ces financements. Il assure néanmoins que le contrôle sera strict avant les décaissements. « Pour bénéficier de ces fonds, il faut d’abord être producteur. Nous n’appuyons pas ceux qui ont l’intention de produire. Nous aidons ceux qui sont en production. Les services déconcentrés (délégués départementaux du ministère en charge de l’Agriculture, ndlr) ont lancé des appels à candidatures auprès des Gic des jeunes producteurs. Ces jeunes ont postulé en apportant des projets et en présentant des plans d’exploitation », explique Martial Nkoulou. Il précise que des descentes ont été faites sur le terrain par les services déconcentrés « pour faire ce qu’on appelle les rapports des diagnostics exploratoires des exploitations ». « Au vu de ces rapports et au vu d’une commission départementale qui siège, on sélectionne deux Gic par département. Tous les Gic sélectionnés sont convoyés vers la coordination nationale du Paija qui ne fait que compiler les résultats qui viennent des départements », ajoute Martial Nkoulou.
La contradiction intervient quand Jean-Louis Akouafan affirme que ce n’est pas lui qui fait le choix final. Il assure que les différentes étapes ont été respectées à la lettre et que c’est lui-même, en compagnie de deux autres membres de la commission départementale de sélection, qui est descendu sur le terrain vérifier l’existence et les travaux du Gic en question. « Le Gic Nouvelle génération est basé à Nkong-Abok. Ce sont des jeunes qui ont une plantation de manioc et qui ont déjà défriché deux hectares pour planter les bananes-plantains et le cacao. 1 300 plants leur ont déjà été offerts par la Sodécao. Le million de francs Cfa qui a été octroyé par le Minader va simplement venir amplifier leurs activités », explique le délégué départemental de la Mefou et Akono. Le rapport qu’il a rédigé concernant le Gic Nouvelle génération et bien d’autres Gic du département a été acheminé à la commission régionale de sélection, puis à la coordination nationale du Paija pour sélection finale, explique-t-il.

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