Mamy Raboana : « Nous aidons les institutions à mieux lutter contre la corruption »

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17 Juin 2010 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Le conseiller technique principal du projet Changer d’habitudes, s’opposer à la corruption (Choc), estime par ailleurs que la lutte devrait rapporter de l’argent au pays.


Depuis que vous combattez la corruption à travers le soutien aux initiatives de lutte contre ce fléau au Cameroun, la corruption perdure comme l’indiquent les rapports des organismes internationaux. Peut-on dire que le programme Choc a failli ?

Non, le programme Choc, par rapport à sa mission, n’a pas failli, puisqu’il a réalisé toutes les activités qui lui ont été soumises. Au contraire, nous avons eu le soutien du comité de pilotage, sinon on ne serait plus là. La mission du projet choc consiste à appuyer l’Etat camerounais dans l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et cette stratégie qui devait être notre cadre de travail n’existe pas encore. C’est donc ça l’enjeu principal pour les mois à venir pour le Cameroun. La stratégie est appuyée techniquement par le programme Choc. Si la stratégie qu’on va financer ne fonctionne pas, on pourrait alors dire que le programme Choc a failli.
Pourquoi les bailleurs de fonds s’interrogeaient donc sur votre action au cours de la réunion d’hier à la Primature ?

C’est normal, ils placent leur argent quelque part. Ils ont besoin de savoir quelle est l’utilisation qu’on en fait. Ils ont vu le bilan des activités du projet Choc. Encore une fois, le Choc n’a pas pour but de lutter directement contre la corruption. Cette perception est fausse, parce que nous appuyons les institutions, les journalistes et les acteurs de la société civile à mieux lutter contre la corruption. Ce n’est pas notre rôle de nous substituer aux organes chargé de cela.
Le programme Choc peut-il aider le Cameroun à rapatrier les fonds détournés ?
Le projet choc est un appui. C’est la stratégie nationale qui devrait traiter ce genre de dossier. Cela fait partie des problématiques importantes. À quoi sert la lutte contre la corruption ? Quelle est l’objectif principal ? C’est que la lutte rapporte de l’argent au pays. C’est cela le plus important. Car la corruption cause un manque à gagner dans le pays. Autrement dit, le traitement d’une problématique de blanchiment des produits de la corruption est encore une problématique très difficile à cerner. Et là, il faut vraiment qu’il y ait une synergie entre la Conac et l’Anif. Le programme Choc est juste l’appui technique.
Pensez-vous qu’il est judicieux d’examiner les principes méthodologiques de lutte contre la corruption à ce stade ci ?

La lutte contre la corruption est un processus. Et comme cela a été dit plusieurs fois ici, la corruption c’est d’abord un comportement individuel. Comment changer globalement les 20 millions de personnes ? Autrement dit, pour mener un programme comme ça, il y a des étapes à respecter. On doit commencer par les actions qui sont menées par la Conac et autres. C’était une sensibilisation sur la corruption qu’à mon avis les gens comprennent à présent. Il y a avait également une étape d’expérimentation des actions par la société civile et par la Conac. Nous sommes dans une phase où il y avait un travail pour se mettre d’accord sur le processus stratégique. Maintenant, il y a beaucoup d’actions qui sont menées en matière de prévention. Mais c’est la synergie de ces actions maintenant qu’il faut essayer de développer, de voir les spécificités des actions qu’il faut mener dans les secteurs parce que les actions au niveau du secteur des douanes par exemple ne sera pas le même que le système éducatif. Et c’est tout cela que la stratégie devrait définir.

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