Le vice-président de la Commission nationale anti-corruption invite par ailleurs les populations à s’engager dans la lutte.

Pourquoi la Conac lance-t-elle les travaux pour l’élaboration d’une stratégie nationale anticorruption aujourd’hui, certaines personnes se demandent pourquoi n’avait-elle pas pensé à cela bien avant ?
Il y avait une méthodologie de travail qu’il fallait adopter. Il fallait également réunir les fonds qui permettraient de réunir les intervenants et toutes les composantes de la société. Ensuite, il fallait planifier. Il y a eu trois réunions successives, la deuxième réunion s’est tenue ce matin avec le Premier ministre. A la troisième réunion qui se tiendra probablement en septembre, le comité ad hoc va donner son accord pour la mise en œuvre de la stratégie.
Dans cette nouvelle stratégie, la Conac va-t-elle œuvrer pour l’application de l’article 66 de la constitution sur la déclaration des biens ?
Tout à fait. Cela rentre dans les missions de la Conac. Cela rentre dans nos préoccupations. Il y a déjà la loi qui le dit. La loi l’oblige. Le moment venu, elle sera appliquée.
Pour l’élaboration de votre nouvelle stratégie de combat, vous demandez l’engament et la participation des populations camerounaises. Qu’est-ce qui motive ce choix ?
Nous voulons que chaque citoyen camerounais se surpasse et dise aujourd’hui que le temps de combattre la corruption est arrivé. Que chacun se dise, il faut que cela cesse, parce que les gens sont fatigués de subir ses affres. L’économie, les écoles, l’administration et les populations en souffrent. Il y a également l’engagement. Il faut que chacun commence par dire, « je dois commencer la lutte à partir de moi-même, à partir de ma famille, de mon milieu professionnel » et se dire que « je me considère d’abord comme serviteur des autres et non asservisseur des autres ».