Le vice-président de la Commission nationale anti-corruption était face à la presse hier au Palais des congrès de Yaoundé.

Au Cameroun, plusieurs structures sont chargées de la lutte contre la corruption. L’on peut par exemple citer la Commission nationale anti-corruption (Conac), l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) ou encore les cellules ministérielles de lutte contre la corruption. La Conac veut centraliser toutes les actions. En effet, elle veut élaborer une Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc) qui intègre tous les différents acteurs (Etat, privés, société civile) intervenant dans le combat. Le vice-président de la Conac, Dieudonné Massi Gams, a présenté les composantes de cette stratégie aux journalistes hier, 16 juin 2010, au cours d’un point de presse à Yaoundé. « Je voudrais lancer un appel solennel à toutes les bonnes volontés, à toutes les Camerounaises et à tous les Camerounais des villes et des campagnes, de se joindre à nous afin qu’ensemble nous puissions déraciner de notre société cette gangrène qui nous cause tant de tort aux plans économique, individuel et collectif », a déclaré Dieudonné Massi Gams.
Dans les jours qui viennent, la Conac entend se déployer sur le terrain afin de rencontrer les populations. Leurs attentes et leurs propositions sont attendues et « viendront enrichir cette trame de stratégie nationale de lutte contre la corruption ». Les résultats des travaux devraient aboutir à l’élaboration, au plus le 24 septembre 2010, de la Snlcc. Mais déjà, Dieudonné Massi Gams a indiqué que le travail avait déjà commencé. « Il y a quelques mois, la Conac a engagé avec les partenaires étatiques et les acteurs de la société civile un vaste chantier de diagnostic et de définition des actions à mener dans certains secteurs d’activités spécifiques. Chaque forum a eu pour objectif de faire l’état des lieux, de poser le diagnostic de la situation de la corruption dans un secteur spécifique et de proposer des solutions pour y combattre ce fléau », a-t-il affirmé.
Selon la Conac, les ingrédients de la réussite de cette action sont la mobilisation de toutes les parties prenantes, la participation effective de toutes les couches de la société camerounaise dans le processus d’élaboration et enfin l’engagement individuel et collectif de tous dans la mise
en œuvre de cette stratégie.

Interrogé sur la pertinence de l’action de la Conac alors que son mandat n’a pas été renouvelé, Dieudonné Massi Gams a déclaré ses membres n’ont pas encore levé le serment qu’ils avaient prononcé et que par conséquent, ils travaillent. « Vous voyez bien qu’on travaille », a fait remarquer Dieudonné Massi Gams.