
L’irrégularité des rencontres de ses membres et le non remplacement de ceux ayant perdu leur vie sont, de l’avis du socio-politologue, des marques de la valeur limitée de cette instance.
D’après les textes de base du Rdpc, le bureau politique est chargé d’assister le président national dans la conduite des affaires du parti en dehors des réunions du comité central. Mais, l’on constate une absence de cette instance dans la conduite des activités du parti au pouvoir. Qu’est ce qui peut expliquer cet état des choses ?
L’atonie du bureau politique semble liée à la stratégie politique globalement suivi par le chef central du Rdpc, qui ne fait appel à cette instance dirigeante que de manière opportuniste. Cela de manière épisodique. Pour cette raison, le bureau politique n’a pas concrètement toute l’importance que cet organe pourrait avoir dans le fonctionnement de ce parti.
Quelle analyse faites-vous des consultations des membres de ce bureau politique que le secrétaire général du Rdpc, René Sadi, entreprend depuis la semaine dernière ?
Les consultations qui sont menées actuellement par le secrétaire général du Rdpc rentrent dans les échanges que celui-ci avait inaugurés à travers les contacts avec les membres du comité central. A travers ces échanges, le secrétaire général veut discuter des éléments importants de cet appareil partisan. Cela peut être interprété dans deux sens : soit il s’agit de mobiliser cet appareil en vue de la tenue éventuelle d’un congrès, soit il s’agit de mobiliser ses membres dans l’hypothèse de monter en puissance par rapport à l’échéance électorale présidentielle.
Aujourd’hui, que vaut le bureau politique au sein Rdpc ?
Le bureau politique du Rdpc a une valeur globalement limitée au sein du parti. Cela est d’abord du au fait que nombre des membres de cette instance dirigeante ont quitté ce monde et qu’ils n’ont pas été remplacés. Ensuite, cette instance dirigeante souffre de ce qu’elle est convoquée de façon irrégulière. Ce qui n’en facilite pas sa consolidation comme une instance qui joue un rôle décisif dans le fonctionnement quotidien du parti.
Quel regard posez-vous sur l’évolution du bureau politique depuis l’existence du parti unique ?
Ce que l’on peut dire c’est que le bureau politique du Rdpc dans le contexte du pluripartisme a moins d’importance qu’à l’époque du parti unique. De plus, ce bureau politique est lui-même saisi par l’inertie qui marque largement le fonctionnement de cette formation politique. Cela est largement lié au fait qu’on a largement privilégié le fonctionnement des instances extraordinaires dans la conduite du parti et la stratégie globale de la formation a globalement consisté, depuis une quinzaine d’année, à mettre essentiellement en avant le président national, en lui accordant très souvent les pleins pouvoirs pour qu’il puisse agir à sa discrétion.
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