Le sous-directeur de la Prévention et de la Sécurité routières au ministère des Transports présente les mesures préventives d’accidents en cette fin d’année.
Quels sont les dispositions que le ministère des Transports a prises pour éviter les accidents au cours de mois de décembre, période de fêtes ?
En cette période de fin d’année marquée par les fêtes et le départ en congés des élèves et étudiants, nous organisons comme toutes les années une campagne spéciale de prévention routière. Nous n’avons pas fait une exception cette année. Depuis le 17 décembre 2010, nous avons lancé cette campagne spéciale sur plusieurs axes routiers du pays et elle prendra fin en mi-janvier 2011. Elle vise à mobiliser tous les acteurs intervenant dans le secteur des transports afin qu’ils prennent des dispositions adéquates afin d’éviter les accidents sur nos routes. Ce sont ces acteurs qui sont les principaux concernés. Le ministère des Transports étant le chef d’orchestre qui bât la cadence pour que tout le monde joue sa partition.
En quoi consiste cette campagne spéciale ?
Nous sensibilisons les usagers et les responsables d’agence à travers des campagnes médiatiques, mais aussi de proximité. Au niveau des responsables d’agences de transports, nous les rappelons de mettre leurs véhicules en bon état. Nous leur disons également que la demande croissante de la clientèle ne signifie pas qu’il faut utiliser les chauffeurs au delà des conditions soutenables. Au niveau des passagers, nous leur demandons d’éviter les attitudes incitant le conducteur à l’alcoolisme ou à l’excès de vitesse.
Les forces de l’ordre sont-ils associées à cette campagne ?
La police et la gendarmerie ont été saisies pour renforcer la surveillance des axes routiers. Elles vont donc nous aider à contrôler les surcharges ou encore à vérifier que les chauffeurs soient en bon état.
Combien de personnes mobilisez-vous pour cette occasion ?
Ce sont des équipes envoyées par les délégués régionaux qui travaillent sur le terrain. Ils envoient leur personnel en fonction du trafic. Il faut également noter que ce n’est pas la densité de l’équipe qui génère l’efficacité. Il faut simplement de bons contrôles. En plus, c’est davantage les passagers qui doivent nous aider à garantir leur sécurité. Car, ils doivent dénoncer les exactions des chauffeurs dès le prochain arrêt du véhicule pour un contrôle.
Propos recueillis par B-O.D.
Conseils aux passagers
· Eviter de mettre le conducteur sur les nerfs à travers les propos discourtois ou injurieux.
· Ne pas inciter le conducteur à des pratiques dangereuses en lui reprochant par exemple de rouler lentement. Car, certains passagers disent parfois qu’ils sont pressés et demandent au chauffeur d’accélérer.
· Ne pas donner de l’alcool au chauffeur lors d’un arrêt
· Dénoncer tout excès de vitesse auprès des policiers ou des agents du ministère lors des contrôles dès le prochain arrêt. Ces conducteurs verront leur permis suspendus. Plusieurs chauffeurs ont ainsi vu leur permis suspendus au cours de cette année. Nous pouvons même demander à l’agence de se séparer d’un tel conducteur.
· Voyager en toute responsabilité, c’est-à-dire refuser de se prendre surcharge, car le véhicule perd son équilibre et ses capacités. Donc, ce n’est pas seulement une question de confort, mais aussi de sécurité.
· Voyager le jour et non la nuit. Car la majorité des accidents survient la nuit. Comme nous le savons tous, le jour c’est pour travailler et la nuit pour se reposer. Il en est de même pour les conducteurs.
Conseils prodigués par Zacharie Ngoumbe, le sous-directeur de la prévention et de la sécurité routières au Mintransports
0 commentaires