
Le capital du Fonds monétaire africain sera de 22,64 milliards de dollars, soit environ 10 737 milliards de francs Cfa. C’est finalement le montant qu’ont adopté les experts économistes, financiers et juristes qui se sont à nouveau retrouvés au Palais des Congrès de Yaoundé du 28 février au 1er mars 2011. Ceci après la rencontre infructueuse de décembre dernier.
Les experts ont adopté le projet des statuts du Fonds et par ricochet son article sept qui concerne le capital autorisé du Fonds monétaire international. Cet article indique que le capital autorisé est divisé en actions d’une valeur nominale de 100 dollars américain, soit environ 47 500 francs Cfa. Le capital minimum exigible du Fonds est au moins égal à 50% du capital autorisé, soit 11,32 milliards de dollars.
Le Capital minimum libéré du Fonds, lui, sera au moins égal à 50% du capital minimum exigible, soit 5,66 milliards de dollars des Etats-Unis réparti en actions de 100 dollars chacune.
D’après René N’Guettia Kouassi, le directeur des affaires économiques de la Commission de l’Union africaine, pour fixer le montant du capital de chaque pays, la méthode choisie a été la prise en compte des variables économiques tels que le Pib par habitant, la population et les réserves monétaires de chaque pays.
Avec 10 737 milliards de francs Cfa, on assiste à une diminution du capital autorisé du Fonds. Car, en décembre 2010 à l’issue de la réunion des ministres africains en charge des Finances, le capital initial arrêté était de 42,68 milliards de dollars, soit environ 22 244 milliards de francs Cfa.
Après l’adoption des statuts par les chefs d’Etats, il faudrait, explique René N’Guettia Kouassi, 15 ratifications pour que les textes du Fma entrent en vigueur. On pourrait alors à ce moment demander aux pays membres de l’Ua de libérer leur part de capital et le Fma pourrait ainsi commencer ses activités.
Les objectifs du Fma*
L’objectif du Fonds est de promouvoir la stabilité macroéconomique, la croissance économique durable partagée et le progrès équilibré dans la région, en vue de faciliter l’intégration effective et prévisible des économies africaines à travers notamment l’harmonisation des politiques économique et financière, l’élimination progressive des taux de change et des contraintes aux capacités productives et au commerce, ainsi que la mise à la disposition des Etats parties, de ressources financières nécessaires pour assurer la stabilité des fondements macroéconomiques des Etats parties.
*Extraits article 3 du protocole relatif à la création du Fma
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