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| Iric. Inauguration du monument du quarantenaire. |
L’institut des relations internationales du Cameroun célèbre son anniversaire en pensant à une meilleure diplomatie camerounaise et africaine.
L’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) célèbre son quarantième anniversaire depuis le lundi 25 avril 2011. Pour graver cette célébration dans l’histoire de l’école, mais aussi pour définir l’avenir du Cameroun et de l’Afrique, un colloque international sur « la diplomatie et l’action internationale du Cameroun » s’est ouvert hier et s’achève demain 28 avril 2011. Plusieurs experts nationaux et internationaux des relations internationales partagent et échangent leur connaissance pour une meilleure diplomatie camerounaise et africaine.
C’est le 24 avril 1971 qu’Ahmadou Ahidjo créé par décret présidentiel l’Iric. Il a pour mission de base la formation et la recherche dans le domaine des relations internationales et le recyclage ainsi que le perfectionnement des agents et cadres des ministères des Relations extérieures africains et non africains. L’institut est également habileté à recycler le personnel des ministères techniques ayant une vocation économique, culturelle ou scientifique de coopération internationale.
Au départ constitué de dizaines d’étudiants, l’Iric compte en 2011 près de 2000 étudiants et stagiaires diplomatiques, affirme le Pr Narcisse Mouelle Kombi, le directeur. Sur 39 chefs de missions diplomatiques et de postes consulaires du Cameroun en poste à l’étranger, plus de 30 sont des diplômés de l’IRIC, révèle le directeur.
« En 40 ans, l’Iric s’est affirmé comme un véritable creuset de l’intégration nationale et régionale », se réjouit Narcisse Mouelle Kombi. Pour lui, « de toutes les régions du Cameroun, des étudiants sont venus, au fil des promotions et des générations, faire leurs classes préparatoires au métier de diplomate ». Les étudiants de 60 nationalités différentes se sont succédé à l’institut.
Institut Confucius
L’histoire de cet institut est retracée par son directeur actuel. Créé du temps de l’Université fédérale du Cameroun, raconte-t-il, l’Iric s’est par la suite intégré à l’Université de Yaoundé. Il connait une réforme du régime de ses enseignements en 1985 avec l’introduction d’un cycle de doctorat. Avec la réforme de 1993, l’institut se rattache à l’Université de Yaoundé II tout en conservant son autonomie et sa personnalité juridique.
« Aujourd’hui arrimé au système LMD, il s’est signalé, ces 05 dernières années par un dynamisme remarquable à travers la multiplication de ses filières et la diversification de son offre de formation », s’en vante Narcisse Mouelle Kombi. Pour lui, l’Iric offre aujourd’hui un caléidoscope de 08 filières à savoir : Diplomatie, Banque-monnaie-finance internationale, Contentieux international, Marketing international, Communication et action publique internationale, Intégration régionale et management des institutions communautaires, Francophonie et mondialisation ( en partenariat avec l’Université Jean Moulin Lyon III) et coopération internationale, action humanitaire et développement durable (en partenariat avec l’université Cà foscari de Venise).
Il faut ajouter à cette offre la formation aux langues et civilisations chinoises dispensée au sein de l’Institut Confucius. La dernière filière de l’Institut est la formation des Attachés des affaires étrangères. Près de 3 000 candidatures ont postulé à cette formation lors du dernier concours indique le directeur.
Intégration
L’Institut fait la fierté du pays et le ministre de l’Enseignement supérieur Jaques Fame Ndongo s’en fait l’écho dans son discours le 25 avril 2011 à l’Iric lors du lancement des activités de la célébration de cet anniversaire. Mais, il s’est également projeté dans l’avenir pour inviter les enseignants, mais surtout les étudiants de l’Institut à la compétence, la création des entreprises et la création des emplois.
« Après la vie de l’école commence l’école de la vie. Elle demande beaucoup d’ingéniosité », a-t-il déclaré aux étudiants de la filière Diplomatie de l’Institut promotion 2008-2010 qui ont choisi ce jour anniversaire pour leur sortie officielle.
« Tous ne seront pas intégrés dans les affaires étrangères. L’Etat n’est plus un Etat providence, mais un facilitateur et un encadreur », a-t-il lancé aux étudiant de la promotion baptisée « Renaissance diplomatique ». « Soyez une bibliothèque qui s’ouvre au monde ! Soyez cette lumière qui éclaire les ténèbres. La lumière ne plait pas toujours aux ténèbres, mais est toujours supérieure aux ténèbres », a-t-il déclaré. Si les étudiants de la filière Diplomatie sont intégrés dans la Fonction publique, ce n’est pas le cas des autres étudiants.
Pour le ministre des Relations extérieures, Henry Eyebe Ayissi, qui assure la tutelle administrative de l’Iric, « le ministère des Relations extérieures et les départements ministériels susceptibles d’intervenir dans le cadre de ce processus (d’intégration, ndlr) sont en alerte, pour contribuer à l’identification et à la mise en œuvre de solutions idoines pour l’insertion des jeunes formés à l’Iric dans le marché de l’emploi ».
Mais, précise le ministre dans le magazine de l’Iric consacré à son 40e anniversaire, « les produits issus de l’Iric ne sont pas destinés à être intégralement employés par le secteur public. Plusieurs anciens étudiants de ce prestigieux institut de formation donnent pleinement satisfaction, tant dans les organismes internationaux que dans des structures privées ».
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