Commonwealth : comment le Cameroun devient membre du « Club des gentlemen »

15 Jan 2009 | ACTUALITÉS, News | 1 commentaire

La demande du gouvernement camerounais va aboutir après six ans.

C’est le 16 octobre 1995 que le Cameroun devient le 52ème Etat membre du Commonwealth. Spécialiste des relations internationales, Martin Dieudonné Ebolo, dans une étude « nationalisme gouvernemental et pressions extérieures dans le contexte de démocratisation : le cas camerounais », raconte que tout commence le 29 Septembre 1989. A cette date, le gouvernement camerounais saisit le Secrétariat général du Commonwealth pour lui signifier son intention de bénéficier du statut d’observateur. Cette demande n’aura pas de suite au motif qu’il n’existe pas de statut d’observateur au Commonwealth.
En 1991, au sommet de Harare au Zimbabwe, le Commonwealth demande au Cameroun d’adhérer à la Déclaration de Harare, afin de pouvoir compléter son dossier de candidature. Ce qui sera fait le 1er avril 1992. En effet, En ses articles 4 et 9, la Déclaration de Harare en ses points 4 et 9, réaffirme l’attachement du Commonwealth à la démocratie et à la protection des droits de l’Homme. Et le contexte n’est pas favorable pour le Cameroun. « Cette phase était d’autant plus importante dans la mesure où certains Camerounais signaient, distribuaient et soutenaient des “ pétitions hostiles à leur patrie ” », écrit Martin Dieudonné Ebolo.
Pour s’en convaincre de la volonté des autorités du pays, le secrétaire général du Commonwealth de l’époque, le nigérian Chief Emeka Anyaoku, effectue du 19 au 23 Juin 1993, une visite officielle au Cameroun. A cette occasion, il rencontre les plus hautes autorités de l’Etat, les leaders des partis politiques, et les autorités locales qu’il rencontre dans les provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
En juillet 1995, une autre délégation du Commonwealth arrive au Cameroun dans le but de collectionner des informations destinées à la finalisation du dossier d’admission du Cameroun en tenant compte de l’évolution du processus démocratique. « Cette délégation, indique Martin Dieudonné Ebolo, rencontra le président de la Commission nationale des droits de l’homme, Solomon Nfor Ngwei, le leader du Sdf John Fru Ndi, les ambassadeurs des pays membres du Commonwealth accrédités à Yaoundé, les personnalités de la société civile, ainsi que les leaders des autres partis politiques ». Eventuellement, à travers ces visites, les membres du Commonwealth voulaient s’enquérir de la situation démocratique du pays. Quelques mois plus tard, le Cameroun devient membre du Commonwealth.
Beaugas-Orain Djoyum

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1 Commentaires

1 Commentaire

  1. Unknown

    C'est trop long il fait faire une réduction

    Réponse

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