114 milliards de m3 de Gaz naturel inexploités

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4 Avr 2011 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires

Source : Snh
Le potentiel du Cameroun est immense, des millions des mètres cubes sont détruits chaque jour. Focus sur une ressource rentable et inutilisée.

100 millions de mètres cube de gaz sont torchés (brulés)  chaque jour dans les plate-formes d’exploitation pétrolière du Cameroun, a appris le Jour mercredi dernier, 30 mars 2011, au Palais des Congrès de Yaoundé. Une quantité pouvant alimenter une centrale thermique de 500 MW. Ainsi, en 20 ans, 28,31 milliards de mètres cubes ont été détruits, soit une quantité pouvant alimenter une centrale de 1 000 MW pendant 20 ans.

Ces chiffres ont été présentés par Jean-Jacques Koum, le directeur du gaz de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), lors d’un exposé sur la diversification des sources d’énergie électrique au Cameroun. C’était au cours du premier forum international de l’électricité.

Quand on sait que la capacité totale de production des barrages hydroélectriques du Cameroun s’élève à 1 068 MW à ce jour, et que l’on continue de souffrir des problèmes d’électricité, l’on se demande bien pourquoi ces ressources gazières ne sont pas valorisées.
Le potentiel gazier prouvé récupérable du Cameroun, lui,  est très important. Il est de 4 TCF (Trillion cubic feet), soit environ 114 milliards de mètres cubes. Une quantité largement au dessus des besoins du Cameroun qui est d’un TCF. Ce potentiel est principalement situé dans le bassin de Kribi-Campo et dans le bassin du Rio del Rey.

Potentiel toujours inexploité, ni par les locaux, ni par les entreprises étrangères qui gagneraient suffisamment à s’y lancer. Ceci alors que les villes camerounaises souffrent fréquemment de pénurie de gaz domestique et d’énergie électrique. Les ressources gazières du Cameroun ont été découvertes en 1950.

Coûts élevés
Jean-Jacques Koum explique : « A la fin des années 1990, la Snh avait fait des propositions par rapport à l’utilisation du gaz pour la génération de l’énergie Cameroun.  Nous continuons patiemment. Nous pensons qu’il faudrait de toute façon envisager à terme que le gaz puisse trouver sa place dans le panier des sources de l’énergie au Cameroun ». « On ne peut pas simplement s’appuyer sur une seule ressource. Il faut qu’il y ait l’hydroélectricité, le gaz et d’autres énergies renouvelables », plaide-t-il.

Pour expliquer le retard dans ce secteur, l’on évoque les coûts et la dispersion des zones de production. « Il faut être réaliste. Cela implique des coûts parfois élevés, cela implique que l’on mette en place des scénarii de développement adapté. Ce n’est pas toujours facile, parce que dans beaucoup de cas, les champs de gaz concernés sont dispersés. Cela demande des équipements de compression qui coûtent assez cher parfois. C’est pour cela, peut-être, que certains projets n’ont pas pu voir le jour », explique Jean-Jacques Koum.

L’utilisation possible du gaz camerounais ? « Il peut être utilisé pour les projets de génération d’électricité, de production de gaz domestique, de production de condensats pour la raffinerie, mais également pour l’export », explique Jean-Jacques Koum.

Centrale de Kribi
Le potentiel est tellement important qu’il faut en exporter 75%. 25% (1 Tcf), largement suffisant pour le Cameroun, affirme-t-on, seront réservés au marché domestique. C’est pourquoi le marché est ouvert aux investisseurs étrangers. Déjà, Gdf Suez s’intéresse à ce secteur. En octobre 2010, l’entreprise française avait annoncé le démarrage, début 2011, des travaux de construction d’une usine d’exploitation de gaz naturel dans la ville balnéaire camerounaise de Kribi. De nombreuses autres opportunités s’offrent aux autres investisseurs étrangers.

Au plan national, un projet est actuellement en cours. C’est celui de la centrale à gaz de Kribi qui sera mis en œuvre avec le concours de la Kribi Power Development Compagny (Kpdc), filiale d’Aes-Sonel. « La Snh œuvre vivement pour que ce projet voie le jour », confie Jean-Jacques Koum. Déjà, les sociétés pétrolières produisent 26,9 MW d’énergie électrique à partir du gaz.

Par ailleurs, un plan de développement du secteur a été mis en place par la Snh. Plan qui demande d’ « entreprendre en aval les projets ayant une grande valeur ajoutée, de diversifier les sources de production d’électricité avec un mix gaz/hydro et la conversion au gaz des centrales thermiques existantes ». Il est également envisagé de maximiser les retombées locales en rendant le gaz disponible pour les industries.

Mis en exploitation, ce potentiel ne pourrait qu’accélérer la croissance du Cameroun. Paul Gérémie Bikidik, le président du Réseau associatif des consommateurs de l’énergie (Race), explique : « Dans le contexte de marasme économique actuel, le développement de l’industrie extractive de cette ressource naturelle peut s’avérer une chance pour l’économie nationale, à condition qu’elle se fasse en toute transparence et que, par les emplois et les prélèvements fiscaux, l’Etat et les populations en bénéficient réellement ».
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