Téléphonie, électricité, marchés publics : Le mal de la régulation

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15 Juil 2009 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


Face aux multiples désagréments et dysfonctionnements observés, les intérêts des consommateurs semblent être oubliés par les agences concernées.

Les coûts de la téléphonie mobile au Cameroun restent élevés. Parfois 200 francs pour un appel d’une minute. Les coupures d’électricité sont le lot quotidien des populations. Des marchés publics sont attribués à des proches et amis et des appels d’offres des marchés publics sont parfois lancés quand les travaux sont presque achevés. Fort de ces constats, les consommateurs se demandent quel est le rôle des agences de régulation, qui existent pourtant. Certes, elles travaillent, mais les résultats n’atteignent pas les objectifs escomptés. Car soupçonnées d’être de connivence avec les entreprises.
L’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), par exemple, a été créée par la loi n° 98/22 du 24 décembre 1998. Elle démarre ses activités en janvier 2000 et a pour mission de veiller sur les intérêts des consommateurs et d’assurer la protection de leurs droits en ce qui concerne le prix, la fourniture et la qualité de l’énergie électrique. Aujourd’hui, elle évoque avec fierté des mesures qu’elle a prises pour améliorer la disponibilité des services de qualité en quantité et au meilleur prix. « Restructuration interne de l’Arsel, renforcement des capacités de son personnel, mise sur pied des instruments et procédures régulatoires pour offrir les services attendus, contrôles technique, comptable et financier des opérateurs », a énuméré Honoré Deumenou, directeur général adjoint de l’Arsel, le 02 juillet dernier à Douala, lors du dîner-débat organisé par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) sur les réalités et les enjeux de la régulation. Mais pour Alphonse Issi, président du Mouvement national des consommateurs du Cameroun, l’action de l’Arsel pour la protection des consommateurs est très médiocre.
Régulation de la fraude
L’Agence de régulation des télécommunications (Art), elle, a été créée en juillet 2008. Selon le décret qui organise son fonctionnement, cette agence est chargée de définir les principes devant régir la tarification des services fournis. Le 02 juillet dernier à Douala, son directeur général, Jean Louis Beh Mengue, a déclaré que l’Art n’est pas responsable du coût élevé de la téléphonie mobile et que son rôle est d’édicter les règles. Il reconnait que les coûts restent élevés. « Mais, argue-t-il, on doit bien comprendre qu’il n’est pas normal de vendre un produit ou un service en deçà de son coût de production ». Delor Magellan Kamseu Kamgaing, président de la Ligue camerounaise des consommateurs, crie au scandale et pense à une régulation de la fraude : « Elle préfère pactiser avec les opérateurs de téléphonie pour certains intérêts mafieux », estime-t-il.
L’Armp, quant à elle, a été créée le 23 février 2001. Parmi ses missions, contribuer à la promotion d’un environnement transparent favorable au jeu de la concurrence et au développement d’entreprises et compétences nationales stables et performantes. L’on se rappelle qu’en 2008, elle a rappelé à l’ordre le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna. En août 2008, ce dernier avait publié dans les journaux un appel d’offres pour un marché en cours de réalisation déjà. En dépit des actions de l’Armp, de nombreux marchés sont toujours attribués à des connaissances et pour Paul Gérémie Bikidik, président du Réseau associatif des consommateurs de l’énergie (Race), l’opacité dans l’attribution des marchés constitue le principal catalyseur de la corruption qui gangrène l’administration camerounaise dans son ensemble.
Comme solution, la Ligue camerounaise des consommateurs propose d’intégrer les associations de consommateurs au sein des Comités consultatifs des agences de régulation. Alphonse Issi quant à lui propose que la production, le transport et la commercialisation de l’énergie soient effectués par des structures différentes et non uniquement par Aes-Sonel. Aujourd’hui, les consommateurs camerounais attendent encore que leurs intérêts soient véritablement défendus.

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