Péage routier : 3,5 milliards de francs Cfa de pertes par an

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10 Juil 2009 | ACTUALITÉS, News | 0 commentaires


Un déficit de 17,5 milliards de francs Cfa en quatre ans. Les agents de collecte pointés du doigt.

La question a été évoquée au cours du conseil de cabinet du 25 juin dernier. « Le péage routier ne donne plus la pleine mesure de ses potentialités », souligne le communiqué qui a sanctionné ce conseil présidé par l’ancien Premier ministre, Ephraïm Inoni. De 2003 à 2007, l’on a enregistré une perte de 17,5 milliards de francs Cfa.
Révélation du ministre des Travaux publics, Bernard Messengue Avom, à ses collègues le 25 juin dernier. «On constate ainsi un écart net moyen annuel d’environ 3,5 milliards de francs Cfa. (…) Ainsi, il est perçu moins de 62% de ce que les usagers devraient payer », a affirmé Bernard Messengue Avom.
La source des problèmes ? Les agents de collecte. Ces pertes sont enregistrées « en raison du facteur humain notamment », précise le ministre.
Dans la pratique, les personnels chargés de la collecte des frais de péage se livrent à de multiples types de fraudes. Parmi ceux-ci, la non délivrance des tickets de péage. En effet, certains conducteurs, de connivence avec les agents de collecte, payent 300 francs Cfa et passent sans recevoir un ticket vendu en principe à 500 francs. « J’ai déjà été victime des arnaques de ces agents qui me demandent parfois de l’argent sans me remettre un ticket », ajoute Pierre Enama un chauffeur rencontré au péage de Mbankomo à Yaoundé.
Si 20 véhicules par jour observent ces pratiques dans un poste de péage, cela fait 10 000 francs de perte par jour dans les caisses de l’Etat. En un mois, 300 000 francs Cfa ! Si tous les 34 postes de péage du Cameroun (sept sont en réhabilitation) figurent sur le tableau, une éventualité que n’excluent pas certains responsables du ministère des Travaux publics, cela fera en moyenne 10,2 millions de perte par mois.

Danger sur l’entretien routier

Autre type de fraude évoquée par le ministère des Travaux publics l’existence des tickets parallèles. Certains agents de collecte vendent des tickets qui ne sont pas en réalité comptabilisés. Ici, difficile d’évaluer les pertes qui sont plus importantes.
Les conséquences de ces pratiques sont énormes pour le développement et la protection du patrimoine routier camerounais. En effet, cela porte un coup réel dans le financement de l’entretien routier. « Les relevés de dégradation des routes réalisés par le Mintp montrent que 40% des routes bitumées (soit 2 000 Km environ) sont en mauvais état et nécessitent une réhabilitation immédiate. Les ressources pour réaliser ces opérations de réhabilitation se chiffrent à 600 milliards de francs Cfa », estime Bernard Messengue Avom. Selon des experts des Btp, les 3,5 milliards de francs Cfa de pertes annuels peuvent représenter 2 300 Km de reprofilage et de compactage.
Fort de ces constats, le ministère des Travaux publics préconise l’automatisation des postes de pesage et de péage afin de limiter l’intervention humaine dans le processus de collecte de ces frais de péage routier. Et par ricochet, limiter les fraudes. Bernard Mesengue Avom propose également de « coupler les opérations de péage et de pesage, y compris dans un même site de construction pour optimiser le retour sur investissement ».

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