Avec un déficit annuel estimé à environ 3,5 milliards de FCFA sur les recettes des 34 postes installés sur le réseau national bitumé, quelles sont les conséquences pour la protection et le développement du réseau routier ?
Le déficit annuel moyen de 3,5 milliards de francs CFA estimé sur les 34 postes de péage installés sur les routes revêtues constitue un handicap réel pour le financement de l’entretien routier national. Cet argent aurait pu permettre d’améliorer l’état du réseau par l’augmentation non seulement du linéaire entretenu mais aussi du niveau de service. Ce déficit relevé lors d’un récent conseil de cabinet devrait être résorbé avec la mise en place des postes de péage et des stations de pesage automatisés.
Quels seront les avantages de l’automatisation des postes de péage et stations de pesage routier ?
L’automatisation du système de recouvrement des frais de passage aux postes de péage routier permettra de résoudre le problème de déficit ci-dessus évoqué. Car le mécanisme de commande de l’ouverture de la barrière sera conditionné par le paiement effectif des frais fixés. Ce qui limitera, voire annulera, l’intervention humaine et pourrait éradiquer les problèmes de fraude. S’agissant du pesage routier, l’automatisation favorisera non seulement la pesée de tous les véhicules mais aussi l’obtention des statistiques fiables sur le trafic et son impact sur la chaussée. Ces statistiques régulièrement actualisées permettront de mieux programmer les interventions sur le réseau. Il est important de relever que contrairement au péage routier, le pesage n’a pas pour vocation principale de faire des recettes. Il s’agit simplement de s’assurer que les véhicules lourds respectent les charges autorisées sur la base desquelles les chaussés sont dimensionnées.
Comment va se passer le couplage des stations de pesage et les postes de péage ?
Le couplage des stations de péage et celles de pesage n’est pas si complexe. Plusieurs pays en Afrique de l’Ouest et Australe l’ont déjà adopté. Dans notre pays, lorsque la décision sera prise, les nouvelles configurations seront directement intégrées dans les travaux de construction et de réhabilitation des routes bitumées.
Cela va-t-il nécessiter une reforme de la loi du 08 avril 1996 sur la protection du patrimoine routier national ?
L’automatisation du péage et du pesage routier n’entraînera pas nécessairement une reforme de la loi du 08 avril 1996 sur la protection du patrimoine routier national. Mais comme tous les textes réglementaires d’un pays, si la nécessité se présentait, il n’y aurait aucun mal et aucune difficulté à revisiter ces textes.
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